Côte d’Ivoire

Mort à Marcory- Djiré Abdoul Aziz déféré à la MACA, ses Avocats montent au créneau, « il y a un matraquage, un appel à la vindicte populaire… »

Mis à jour le 29 juin 2018
Publié le 29/06/2018 à 6:12 ,

Poleafrique.info vient d’apprendre d’une source sûre et proche du principal suspect, que Djiré Abdoul Aziz vient d’être déféré à la Maca, à Yopougon. Mais, précise notre source,  » c’est pour les nécessités de l’enquête et sa propre sécurité. Il garde le moral« .

La pression populaire a amené les conseils de Djiré Abdoul Aziz à monter au créneau et donner de la voix pour inviter au calme, faire confiance à la police et à la justice.

Mes Kaba Mohamed et Souleymane Diallo étaient ce vendredi matin devant la presse pour dénoncer « le matraquage » médiatique et  des réseaux sociaux, « l’appel à la vindicte » contre leur client, Djiré Abdoul Aziz, suspect dans l’affaire de la mort du garçonnet Excel Konan, à Marcory.

Il était important pour les deux avocats-conseils d’inviter à la retenue face au procès populaire fait à l’opérateur économique qui, ont-ils révélé, est « retenu » par la police dans le cadre des enquêtes en cours. « Le sens de ce point presse, inviter la presse et les réseaux sociaux à laisser les spécialistes faire les enquêtes, faisons confiance aux enquêteurs et à la justice » ont recommandé les deux avocats.

Ils ont reconnu que leur présence devant la presse est exigée par « le matraquage, l’appel à la vindicte nous ont amené à faire ce point presse. Evitons d’attiser l’animosité, d’utiliser les émotions des parents, ils ont besoin de justice, laissons le travail se faire dans la sérénité » ont recommandé Mes Kaba Mohamed et Souleymane Diallo.

« M.Djiré et son vigile sont retenus par la police pour nécessité d’enquête » ont soutenu ce vendredi 29 juin, les avocats du principal mis en cause.

Sur ce qu’ils estiment être un matraquage médiatique et des réseaux sociaux, ils ont exhortent « chacun à vérifier ses sources avant de publier des articles tendancieux ou faire des déclarations attentatoires à l’image et à la moralité d’une personne dont il ignorait jusqu’à l’existence même il y a quelques jours. »

« C’est le lieu d’appeler la presse écrite et les réseaux sociaux à beaucoup de retenue, car il nous a été amené de constater que les passions se déchaînent contre M.Djiré, sur le fondement d’informations erronées sensées provenir du résultat de l’autopsie » ont-ils soutenu.

Parlant d’autopsie, les deux avocats près la Cour d’Appel d’Abidjan ont  révélé que « la famille de la victime a été fortement représentée à cette autopsie dont le rapport contenant les véritables conclusions de deux médecins légistes dont celui représentant la famille reste accessible aux personnes proches du dossier. »

Sur les faits rapportés par les deux avocats, l’essentiel des versions telles qu’entendues jusque-là est repris. Seulement, Me Kaba Mohamed et Souleymane Diallo ont fait savoir que « A ce titre, il est bon de souligner que lorsque la famille a demandé une autopsie, Monsieur Djiré a considéré que cela était effectivement important pour la manifestation de la vérité et il n’a pas hésité à payer les frais lorsque la famille qui devait les supporter a déclaré en avoir les moyens. »

« Il en va de même pour les examens complémentaires en cours dont Monsieur Djiré a également supporté les frais » ont précisé les deux avocats.

Pour eux, les premières constatations indiquent de façon constante que « Monsieur Djiré n’a à aucun moment pu avoir accès à l’enfant avant qu’il ne soit découvert dans la piscine » car supervisant des travaux immobilier dans sa résidence.

Les avocats ont révélé, après enquête qu’ « en raison d’une défectuosité du loquet de la serrure, le portail ne peut être fermé de l’extérieur » et « personne ne veille à ce que les portillons restent constamment fermés » autour de la piscine comme avant, car les enfants du maître des lieux, savent tous nager. Djiré Abdoul Aziz avait installé ses portillons du temps où ses enfants ne savaient pas nager et qu’ils devaient être empêchés de se rendre dans la piscine.

Sur les actes posés après la découverte du coprs d’Excel Konan, les avocats de Djiré Abdoul Aziz indiquent que leur client « a demandé au gardien de le sortir rapidement de l’eau. Celui-ci est descendu les marches à l’intérieur de la piscine à peu près jusqu’à la hauteur de sa ceinture et a récupéré l’enfant qu’il a sorti de l’eau pour le coucher sur le dos au bord de la piscine » rapportent-ils.

« A la suite du gardien, il a appuyé sur le ventre ce qui a fait sortir de l’eau de sa bouche, puis une bouillie mêlée d’eau. Mais, malgré cela, l’enfant ne bougeait pas » ont soutenu les avocats.

Me Kaba et Diallo précisent que les faits se sont déroulés devant des personnes non membres de la famille Djiré et « il y avait beaucoup de mouvements au niveau de la résidence, en raison des préparatifs d’une cérémonie religieuse en l’honneur du propriétaire des lieux qui venaient d’arriver d’un pèlerinage à la Mecque. »

Réitérant leurs « sincères condoléances  à la famille de l’enfant Excel Konan », les avocats de Djiré Abdoul Aziz ont insisté pour que « les enquêtes soient bouclées dans les meilleurs délais pour que les responsabilités puissent être situées et la justice rendue à tous ceux qui en ont besoin » ont recommandé les deux avocats, conseils de Djiré Abdoul Aziz.
 
Des ivoiriens appellent à une manifestation ce samedi 30 juin dans le quartier pour eux aussi, exiger justice dans la mort du petit Excel Konan.

 

Adam’s Régis SOUAGA

Source : rédaction PôleAfrique.info

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