On le croyait complètement guéri après deux mois de repos médical passé dans l’Hexagone, mais finalement le mercredi 8 juillet 2020, Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre de Côte d’Ivoire s’en est allé.
Artisan de la croissance économique, au rythme de 8% en moyenne par an sur la période de 2012-2018, Amadou Gon Coulibaly a réussi à faire entrer la Côte d’Ivoire dans le cercle restreint, des dix nations qui réalisent les meilleures performances économiques au monde. Le Président Alassane Ouattara au cours d’une réunion sur le bilan à mi-parcours du gouvernement a dit ceci : « Amadou Gon est l’auteur de la croissance économique ».
L’on peut se demander quel impact sa disparition aura sur l’économie ivoirienne. Selon le professeur Prao Séraphin, tout dépendra de la stabilité du pays.
« Dans un pays lorsqu’il y a la paix, le respect des droits de l’Homme, il y a de fortes chances que ce pays puisse enregistrer et réaliser de bonne croissance économique. Et je ne pense pas que tout reposait sur les épaules du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Il était un coordonnateur, donc sa mort n’aura pas d’impact sur l’économie. La preuve, pendant son séjour médical à Paris l’activité économique bien impactée par le coronavirus continuait de fonctionner normalement« , a fait savoir l’enseignant-chercheur.
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Embouchant la même trompette, Eric Konan, cadre de banque soutient que l’économie ivoirienne ne sera pas impactée par la disparition du Premier ministre, car la Côte d’Ivoire regorge de nombreuses ressources humaines de qualité.
« Sa mort est certes une grande perte pour la nation, cependant l’économie ivoirienne continuera d’occuper la première place dans l’espace Union monétaire ouest-africaine (UEMOA). Car la Côte d’Ivoire a des milliers de cadres compétents capables de poursuivre le développement du pays », a-t-il indiqué.
Pour le professeur Prao Séraphin, la Côte d’Ivoire pourrait connaître des difficultés économiques si ce pays fait face à des troubles.
« Le Président Alassane Ouattara a envie de revenir sur sa décision. Or, s’il le fait, cela va créer un quiproquo politique. La Côte d’Ivoire pourrait donc entrer dans un cercle vicieux dont nul ne connaît l’issue. Et cela pourrait avoir des répercussions sur l’économie », indique l’enseignant de l’université de Bouaké.
La Constitution de novembre 2016 donne une certaine « virginité » au Président Ouattara. Si le chef de l’exécutif ivoirien veut se présenter au scrutin présidentiel, la loi fondamentale le lui permet. Va-t-il revenir sur sa décision ? Les jours suivants nous situeront.
Arnaud Houssou
7info.ci
