La campagne municipale va bon train, à une semaine du scrutin prévu le 13 octobre 2018. Les communes d’Abobo, du Plateau et de Cocody, sont entre autres, celles qui cristallisent le plus l’attention. Ambiance !
Les différents staffs de campagne se lancent des piques. Internet est le champ de bataille privilégié des candidats à la municipale 2018. Au Plateau, on assiste à une bataille de férus de la communication. D’un côté, Fabrice Sawegnon, PDG d’un groupe de communication qui a fait gagner des Chefs d’Etat, et de l’autre, Jacques Gabriel Ohouo, un autre as de la communication.
Aussi, les observateurs sont bien servis par les deux camps. Attaque, contre attaque, réplique, etc. Tout ceci, à travers une série huilée.
On passe de calomnies aux invectives de part et d’autre. Sur la toile, c’est tantôt « #AvecLeCœur », le slogan des partisans de Sawegnon qui prend une longueur d’avance, tantôt c’est le slogan « sans bruit » de Ohouo qui remonte et dépasse.
En tous cas, les candidats rivalisent d’ardeur pour se faire élire au soir du 13 octobre 2018. Ils multiplient les campagnes de proximité, aucune voix n’étant à négliger. Ils dansent même au son des rythmes en vogue pour séduire plus d’un.
A Abobo le candidat Hamed Bakayoko du RHDP est même aperçu assis sur un tabouret dans une cour commune. La photo défile sur la toile. Ses rivaux sont également sur le terrain. C’est le cas du candidat indépendant Koné Thefour, lui-même issu du RDR. Son équipe de communication met en vogue en ce moment sur la toile le concept « On ne tchoun pas Abobo », autrement dit, « on ne livre pas Abobo ». Un concept qui épouse la ligne de campagne de celui qui se fait appeler « l’enfant d’Abobo ».
La réplique ne se fait non plus attendre. Pour les partisans d’Hamed Bakayoko, être enfant d’Abobo, ce n’est pas qu’y être né ou y avoir grandi. Ils estiment que c’est un mode de pensée que partage également leur candidat.
De son côté, le candidat du PDCI, Alberic Mandjoba, multiplie les meetings. Ce 5 octobre, il a posé ses valises à Agnikro, un village qui se plaint d’être oublié à Abobo. Mandjoba mise sur l’alliance avec le FPI pro Affi et des militants de l’UDPCI et du MFA pour se faire élire. Le natif d’Abobo-té se sent légitime pour conduire les affaires de la commune. Il est présenté sur la toile comme la force tranquille.
Les partisans des trois autres candidats de la commune sont également actifs sur le forum : #Abobo2018Municipale.
Au Sud-Ouest d’Abobo, Cocody est également dans les vêtements de campagne. Les taxis communaux abhorrent l’effigie des candidats. La plus dominante parait être celle du maire sortant, Ngouan Aka Mathias, candidat RHDP. A côté des posters physiques dans les coins de rue, la bataille se passe aussi online.
Dans sa rubrique #ElectionsTour qu’il organise sur son mur facebook, le journaliste Fernand Dedeh a dû faire face à un clash entre les partisans des candidats Jean-Marc Gauze et Ahmadou Salif Ndiaye, tous deux têtes de listes indépendantes dans la commune.
Le candidat Jean-Marc Gauze a dû commenter en appelant au calme. « Ahmadou SN est un frère. Veuillez cesser tout débat sur les origines et la nationalité. Nous sommes tous enfants de Cocody », calme-t-il les échanges.
Ahmadou Salif N’diaye, réagit : « Jean-Marc Gauze Cher frère ! J’espère sincèrement que tu es étranger à la campagne de désinformation sur ma nationalité et sur les prétendus appuis dont je bénéficierais, informations en provenance du terrain. Je m’y attendais en m’engageant sur la voie de la politique, et j’y suis parfaitement préparé. Ce sont des stratégies perdantes. Je n’ose croire que de tels arguments aient reçus ton assentiment, te connaissant personnellement et professionnellement avant d’être ton adversaire sur le terrain politique. Que le meilleur gagne ».
Dans le camp Gauze, on évite la polémique : « Ahmadou Salif Ndiaye Jeune frère, prenons de la hauteur. Allons sur le terrain et que le meilleur gagne! » Jean-Marc Gauze tempérant ainsi le débat.
Des échanges courtois que les curieux apprécient bien.
On remarque également qu’en cette période de campagne, certains compétiteurs sont moins visibles. Par , ailleurs, les quartiers populaires de Cocody sont fréquentés par les candidats. On a pu voir ainsi Jean-Marc Yacé, candidat du PDCI ou encore Koné Colette, candidate indépendante dans certains quartiers. Le leitmotiv semble être plus de proximité. Espérons qu’une fois élus ou réélus, ces maires n’oublient pas la proximité. Bonne campagne à tous !
Nesmon De Laure
Source: Pôleafrique.info