Le 21 mars 2025, la Namibie entre dans l’histoire en élisant Netumbo Nandi-Ndaitwah comme première femme présidente du pays, après avoir remporté les élections avec 58 % des voix. À 72 ans, cette figure incontournable de la politique namibienne succède à Nangolo Mbumba, président intérimaire après la disparition de Hage Geingob.
Ce moment est bien plus qu’une victoire nationale. Il incarne un message fort pour tout le continent, où les femmes peinent encore à s’imposer dans les sphères du pouvoir.
Pour la première fois, la Namibie est dirigée par des femmes tant à la présidence, vice-présidence et à l’assemblée nationale.
Nandi-Ndaitwah à la présidence, Lucia Witbooi en tant que vice-présidente, et Saara Kuugongelwa-Amadhila à la tête de l’Assemblée nationale.
Le gouvernement namibien compte désormais plus de 60 % de femmes parmi les 14 ministres, un vrai tournant historique pour le pays, et un modèle pour d’autres nations africaines.
« Je n’ai pas été élue parce que je suis une femme, mais parce que j’en suis capable », dit-elle lors de son discours d’investiture.
Elle a également souligné la nécessité de lutter contre le chômage des jeunes, qui touche 44 % des 18-34 ans.
Elle a aussi a rendu hommage à celles qui l’ont précédée, comme Ellen Johnson Sirleaf, première femme présidente du Liberia, en poste de 2006 à 2018, et Samia Suluhu Hassan, actuelle présidente de la Tanzanie.
« Elles m’ont préparé le chemin », a déclaré la septuagénaire.
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Est-ce possible en Côte d’Ivoire ?
Cette élection met en lumière un modèle de leadership féminin qui, bien que récent, trouve de plus en plus sa place.
En Côte d’Ivoire, par exemple, 6 femmes sont ministres sur les 33 que compte le gouvernement
Parmi elles, on retrouve des figures telles que Nassénéba Touré, ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant.
On trouve aussi Françoise Remarck, ministre de la Culture et de la Francophonie ; et Nialé Kaba, ministre de l’Économie, du Plan et du Développement.
Pour la présidentielle 2025, des femmes se manifestent déjà. Certaines qui sont leaders de partis politiques ont été désignées par leurs militants pour faire acte de candidature.
Ce sont notamment Simone Gbagbo, l’ex-Première Dame et présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC), ainsi que Henriette Lagou, présidente du Rassemblement pour la Paix et la Concorde (RPC-Paix).
L’élection de Netumbo Nandi-Ndaitwah n’est pas seulement un changement à la tête de la Namibie.
Elle symbolise l’espoir d’un continent où les femmes ne sont plus spectatrices mais bien actrices du changement.
Eirena Etté
