Un opérateur économique qui a acheté des parcelles de terre cultivables avec des jeunes d’un village a réussi à envoyer des militaires pour encadrer la récupération de ses terres à laquelle s’opposent des paysans. Résultats, plusieurs blessés
A Ahua village de la commune de N’douci dans le Sud de la Côte d’Ivoire, des affrontements ont éclaté entre population et des militaires ce mercredi 2 janvier, comme appris par PôleAfrique.info. Il est fait cas de plusieurs blessés dont certains par balles.
Selon des informations de source locale, tout est parti de la volonté d’un opérateur économique de rentrer en possession d’une parcelle de forêt qui lui a été vendue. « Ce sont des jeunes du village qui ont vendu une parcelle de forêt. Mais ce n’est pas une forêt vierge, car il y a des gens qui ont leurs plantations dessus depuis des années. Cette année, l’opérateur à qui la parcelle a été vendue a décidé de l’exploiter. Mais ceux qui ont leurs plantations sur cette parcelle s’opposent à l’implantation de cet opérateur économique. Ils font une résistance », raconte un habitant de ce village joint au téléphone peu après 14h par Poleafrique.info.
Les échauffourées, ajoute la source, ont débuté à 7h plus tôt dans la matinée. L’intervention des forces de l’ordre, poursuit cet habitant est la seconde dans cette affaire de vente de parcelle de forêt. Mais différentes versions attribuent l’appel à intervenir des militaires. Des officiers de l’armée joint s’étonnaient de savoir que des « militaires » se retrouvent, « par cargos » à un tel usage.
» C’est la deuxième fois que l’armée vient. La première fois les militaires n’ont pas pu. Ce mercredi ils sont un peu plus déterminés. À l’heure où nous parlons, il y a encore des échauffourées sur la parcelle en question. Selon des informations, ce sont ceux qui ont vendu qui ont fait venir les corps habillés », fait savoir notre source, avant de révéler que les affrontements ont occasionné des blessés dont deux seraient par balles et trois femmes.
Nos efforts pour joindre le chef de ce village sont restés vains. Son contact téléphonique était indisponible.
Richard Yasseu
source : rédaction Poleafrique.info