Les sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) impactent les caisses du Niger. Cette fin de mois, les salaires ne seront pas payés en intégralité, apprend 7info.

Cette fin de mois d’août 2023 ne sera pas comme les autres pour des agents et fonctionnaires de l’Etat au Niger. Des réductions vont être constatées au niveau des bulletins de paie pour des problèmes de trésorerie.

Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération de ce pays, les salaires ne seront pas payés en intégralité.

« Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération de la République du Niger informe son personnel que par décision gouvernementale, seule la moitié des salaires sera versée pour le mois en cours », lit-on dans le document consulté par 7info.

« En fonction de l’évolution de la situation, le ministère des Finances de la République du Niger décidera courant du mois de septembre, de la date de versement de la seconde moitié des rémunérations », ajoute le communiqué.

Cette information intervient un mois après le coup d’Etat militaire contre le président Mohamed Bazoum. Elle est également consécutive aux sanctions imposées au Niger par l’UEMOA. L’organisation économique sous-régionale qui déprécie le putsch, on se rappelle, avait pris une série de mesures contre les militaires au pouvoir dans ce pays sahélien.

Il s’agit entre autres de la fermeture des frontières aériennes et terrestres entre le Niger et les pays de l’UEMOA, la suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les pays de l’UEMOA et le Niger y compris celles portants sur les produits pétroliers, l’électricité, les biens et services, ainsi que le gel des avoirs financiers et monétaires de l’État du Niger à la BCEAO et dans les banques commerciales des pays de l’UEMOA, ainsi que le gel des avoirs financiers et monétaires des entreprises publiques et parapubliques du Niger à la BCEAO et dans les banques commerciales des pays de l’UEMOA.

Richard Yasseu