Réunis en sommet extraordinaire ce dimanche 30 juillet 2023, les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, ont pris des décisions contre le Niger. L’organisation sous régionale n’exclut pas un recours à la force.
La rencontre d’Abuja a été convoquée par le président Bola Tinubu du Nigeria, par ailleurs président en exercice de l’organisation sous régionale. À l’issue des échanges, les chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la CEDEAO, ont décidé des sanctions financières immédiates.
La CEDEAO a également décidé d’un ultimatum d’une semaine et n’exclut pas « un recours à la force » contre les militaires au pouvoir.
Depuis cinq jours, un coup de force perpétré par les militaires de la garde présidentielle, a renversé le président Mohamed Bazoum. Lequel est encore retenu par les militaires.
Ce coup de force ne cesse de susciter des réactions à travers le monde. La France exige un retour à l’ordre constitutionnel autour du président Bazoum. Elle apporte d’ailleurs son soutien à toutes les actions des organisations africaines allant dans ce sens.
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Dans la foulée, l’Elysée menace contre toute attaque qui viserait ses intérêts au Niger.
« Quiconque s’attaquerait aux ressortissants, à l’armée, aux diplomates et aux emprises françaises verrait la France répliquer de manière immédiate et intraitable. Le président de la République ne tolérera aucune attaque contre la France et ses intérêts’’, met en garde la France.
Une vive réaction qui fait suite à des manifestations en cours depuis ce dimanche matin devant l’ambassade de la France à Niamey, la capitale nigérienne. Dans certaines vidéos postées sur les réseaux sociaux, des manifestants apparaissent scandant des slogans anti-français, tenant des pancartes avec des inscriptions telles que ‘’La France dégage’’ ou ‘’A bas la France’’. Certains même vont jusqu’à brandir le drapeau russe.
Richard Yasseu