Les chez d’état-major de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ont indiqué avoir tout mis en place pour une intervention militaire au Niger. Une date a même été trouvée pour l’assaut. C’était le vendredi 18 août 2023 à l’issue de leur réunion à Accra.
Le dialogue est toujours mis en avant, mais l’option de la force reste également sur la table. Et pour cette dernière option, tout semble être prêt. A l’issue de leur réunion tenue les jeudi 17 et vendredi 18 août à Accra, au Ghana, sur la situation au Niger, les chefs des armées de la Communauté économique de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) ont fait savoir qu’ils n’attendent plus que l’ordre des chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale.
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« Nous avons déjà convenu et affiné ce qui sera nécessaire pour l’intervention. La capacité et les objectifs stratégiques, l’équipement nécessaire et l’engagement des Etats membres. Ce qui est très encourageant. Tous les Etats membres de la CEDEAO ici aujourd’hui ont engagé des ressources propres pour entreprendre cette mission. Nous sommes prêtes à partir dès que l’ordre sera donné », a indiqué Abdel-Fatau Musah, le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’organisation régionale.
Selon lui, une date de l’intervention a aussi été arrêtée.
« Le jour J est décidé mais nous ne le divulguerons pas », a-t-il ajouté.
Depuis le 23 juillet 2023, Niamey est aux mains de l’armée du pays qui a renversé le président Mohamed Bazoum. Un coup d’Etat qui ne plaît pas aux pays membres de la CEDEAO pour qui, ce putsch est de trop après ceux du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso. Aussi, l’organisation sous-régionale a-t-elle décidé de rétablir l’ordre constitutionnel en réinstallant le président Bazoum.
Pour l’heure, le dialogue est mis en avant. Une mission de la CEDEAO à Niamey est prévue ce samedi 19 août 2023 avec pour objectif de rencontrer le général Tchiani qui est le chef de la junte. Mais pour les chefs des armées de la sous-région, l’espoir d’une résolution de la crise par le dialogue sans avoir à faire recours à la force, est toujours possible.
« A l’heure où nous parlons, nous préparons une mission de médiation dans le pays. Nous n’avons donc fermé aucune porte. Les sanctions sont également sur la table. Mais s’ils répondent favorablement à la demande de dialogue des chefs d’Etat de la CEDEAO, nous sommes prêts à discuter », a précisé Abdel-Fatau Musah
Le président Bazoum est quant à lui, toujours retenu avec sa famille au palais présidentiel depuis le 26 juillet.
Richard Yasseu