Continent

Niger, la France « ne reconnaît pas les autorités » putschistes

Mis à jour le 30 juillet 2023
Publié le 29/07/2023 à 5:12 , , , , , , ,

Le Niger a un nouvel homme fort. Il s’agit du général Tchiani. Il s’est présenté à la télévision publique le vendredi 28 juillet 2023 comme « président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie » après le coup d’Etat militaire qui a renversé le président Bazoum, le mercredi soir. Mais la nouvelle ne rencontre pas l’assentiment de Paris.

Le président français Emmanuel Macron, en déplacement en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a condamné « avec la plus grande fermeté le coup d’Etat militaire » en cours au Niger. Il a également qualifié de « dangereux » pour la région, et a appelé « à la libération » du président Mohamed Bazoum, séquestré depuis trois jours, avec qui il a pu s’entretenir par téléphone.

Daouda Takoubakoye et Oumar Moussa, directeurs adjoints du cabinet du président Mohamed Bazoum jugent, dans une lettre ouverte qu’ils ont adressé à Jeune Afrique, que le putsch mené par le général Tchiani est « un coup d’État pour convenance personnelle justifié par des arguments puisés exclusivement dans les réseaux sociaux ».

« Nous voudrions pour avoir été témoins des faits, répondre à certaines contrevérités développées par les putschistes sur un certain nombre de questions contenues dans leur déclaration du 28 juillet 2023».

La France « ne reconnaît pas les autorités » putschistes

La France « ne reconnaît pas les autorités » issues du putsch mené par le général Abdourahamane Tchiani et considère Mohamed Bazoum, « démocratiquement élu », comme « le seul président de la République du Niger », a affirmé le ministère des Affaires étrangères.

« Nous réitérons dans les termes les plus fermes les demandes claires de la communauté internationale appelant à la restauration sans délai de l’ordre constitutionnel et du pouvoir civil démocratiquement élu au Niger », poursuit le Quai d’Orsay dans un communiqué.

Le Niger subit un afflux de réfugiés venus du Mali et du Nigeria en proie aux violences, estimés à 255.000 en 2022 par Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). Et pour cause, le Niger «est bordé par le chaos libyen, le Nigeria avec Boko Haram et ISWAP, le nord du Bénin très fortement touché par le jihadisme et évidemment le Mali et le Burkina Faso, selon des observateurs.

Tristan Sahi

7info.ci_logo

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter 7info

L’INFO, VU DE CÔTE D’IVOIRE