Les troupes de la CEDEAO seraient prêtes à intervenir militairement pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger si les efforts diplomatiques s’avèrent infructueux. Ce recours à la force interviendrait trois semaines après un putsch de l’armée nigérienne qui a déposé le président Mohamed Bazoum.
C’est ce que rapporte le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’organisation régionale, Abdel-Fatau Musah. Il s’exprimait à l’issue d’une réunion des chefs d’état-major des armées ouest-africaines. Ces derniers étaient réunis le jeudi 17 et vendredi 18 août 2023 à Accra, plus de trois semaines après le coup d’Etat qui a renversé le président Mohamed Bazoum.
« Nous sommes prêts à intervenir dès que l’ordre sera donné. Le jour de l’intervention a aussi été fixé », a-t-il indiqué.
Depuis le 26 juillet 2023, le Niger, un pays sahélien musulman, grand comme deux fois et demi la France et peuplé de 25 millions d’habitants, est gouverné par une junte de généraux. Elle a pris le nom de Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Elle a dans la foulée nommé un Premier ministre et formé un gouvernement de transition. Le Premier ministre est un ancien ministre des Finances. Il est à la tête d’un gouvernement de 21 membres. Les portefeuilles de la Défense et de l’Intérieur ont été donnés à des généraux membres de la junte.
Tristan Sahi
