Impliqué dans l’un des plus gros scandales de corruption dans son pays, un ancien ministre de la Justice du Nigéria, en cavale durant plusieurs semaines, a été arrêté ce jeudi 19 décembre.
Ce jeudi 19 décembre, Mohammed Adoke, ministre nigérian de la Justice et anciennement procureur général, a été interpellé par l’agence nigériane anticorruption (EFCC). En séjour à Dubaï pour soins médicaux selon son avocat Me Mike Ozekhome, Adoke était déjà recherché par les services de police dubaïotes pour l’un des plus gros scandales de corruption de l’histoire du Nigéria. C’est à son retour au bercail que le ministre de la Justice a été épinglé par la police nigériane.
En avril dernier, deux mandats d’arrêt contre lui et l’ancien ministre du Pétrole, Dan Etete, avaient été émis par un tribunal nigérian en rapport avec le scandale de corruption de Malubu. Il s’agit d’un accord pétrolier d’un montant impliquant les compagnies italiennes ENI et anglo-néerlandaise Shell. Selon l’Agence France-Presse, ENI et Shell sont accusées d’avoir distribué des pots-de-vin d’un montant d’1,3 milliard de dollars pour l’achat du bloc pétrolier offshore OPL 245. Elles auraient depuis nié tout acte répréhensible.
Au cours de l’enquête, la EFCC a indiqué avoir collaboré avec les autorités Dubaïotes au sujet de M. Adoke. Ce dernier était d’ailleurs accompagné par des membres d’Interpol à bord de son vol retour vers Abuja. À son arrivée, des fonctionnaires de la EFCC l’attendaient sur place, à l’aéroport.
Le président Muhammadu Buhari, réélu en février dernier pour un second mandat a promis de mener un combat sans répit contre le « cancer de la corruption » qui gangrène le principal producteur de pétrole africain.
Manuela Pokossy-Coulibaly
7info.ci