C’est une spécialiste en développement commercial qui tient désormais les rênes du ministère de la Culture et de la Francophonie en Côte d’Ivoire. Depuis le mercredi 20 avril, Françoise Remarck fait partie des personnalités qui intègrent le nouveau gouvernement. Une première expérience dans le milieu politique pour l’ex-PDG de Canal + Côte d’Ivoire. Portrait.
Baptême politique pour la nouvelle ministre de la Culture et de la Francophonie. La distribution, les médias et l’innovation, elle s’y connaît bien. Des secteurs à travers lesquels Françoise Remarck a réussi à se bâtir une carrière riche et à gravir les échelons.
1982, c’est au cours de cette année qu’elle intègre la prestigieuse École supérieure de commerce d’Abidjan, qui forme aux métiers du commerce et de l’administration des entreprises. Elle en sortira en 1986 avec son diplôme d’ingénieur en poche, ce qui lui permet de rejoindre l’équipe du cabinet d’audit financier et de conseil, Ernst & Young Paris, en tant que directrice de mission. Débute ainsi sa carrière professionnelle.
De retour en Côte d’Ivoire des années plus tard, précisément en 1992, elle pose ses valises chez le grand groupe audiovisuel Canal Horizon. Elle fait partie de l’équipe chargée de l’implémentation du groupe en Côte d’Ivoire, sa nouvelle filiale en Afrique. Françoise Remarck y restera jusqu’en 2015 mais en gravissant progressivement les échelons.
Elle occupera successivement les postes de directrice administrative et financière à Canal Horizon Côte d’Ivoire, directrice générale adjointe du même groupe, directrice générale et enfin présidente directrice générale en 2003. En 2010 elle se voit confier la mission de gérer les relations institutionnelles et de la communication au sein de Canal+ Afrique en France. Sa dernière nomination au sein du groupe audiovisuel.
Pour Michel Mutombo-Cartier, directeur général de la chaîne de télé A+Ivoire, ex-collaborateur de Françoise Remarck, c’est une amoureuse du travail bien fait.
« Madame Remarck est une professionnelle et une grande travailleuse qui a le sens du détail et des priorités également. Elle n’aime pas travailler de façon aléatoire ou hasardeuse et c’est quelqu’un qui fait très attention et qui tient compte de l’avis des autres avant de prendre des décisions. Il faut noter également qu’elle sait reconnaître le travail quand il est bien fait », révèle Michel Mutombo-Cartier.
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Au-delà des qualités professionnelles, la nouvelle ministre de la Culture a des qualités humaines.
« Je la connais depuis 2014 et j’avoue qu’elle a aussi le sens du partage, une qualité très importante dans des secteurs tels que la communication et la culture. Elle vit dans son époque et marque un grand intérêt pour beaucoup de choses » , conclut le directeur général de cette chaîne de séries africaines.
En 2015, elle atterrit dans une autre entreprise. Françoise Remarck assume les charges de directrice des relations institutionnelles et de la communication du groupe CFAO. C’est cette tête bien pleine qui sera promue au poste de ministre de la Culture en remplacement d’Arlette Badou N’guessan.
Entre autres distinctions glanées pendant son parcours, Françoise Remarck a été faite Commandeur de l’Ordre national de Côte d’Ivoire en 2012, Prix Spécial du Meilleur Manager de la Diaspora 2016 des ‘’Bâtisseurs de l’économie ivoirienne’’, Prix Emeraude 2009 des femmes actives dans le domaine du secteur privé et classée dans le Top 100 des personnalités influentes de Côte d’Ivoire en 2017 et 2018.
