3 018 plaintes pour nuisances sonores sur 5 030 réclamations clients enregistrées au ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, soit 60 % des réclamations. Ce sont ces chiffres qui ont été enregistrés de septembre 2011 à décembre 2022. De ces chiffres, 1 235 contraventions ont été servies et 20 établissements ont été provisoirement fermés. Annonce ce ministère.
À en croire le ministère de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, dans la ville d’Abidjan, certaines communes sont plus bruyantes que d’autres. Des statistiques qu’il révèle, il ressort que la commune de Cocody, le quartier chic de la capitale économique ivoirienne, arrive en tête des nuisances sonores avec 1 228 plaintes, soit 41 %.
Contrairement à la réputation de commune où il y a de l’effervescence du fait de ses nombreux sites de loisirs (maquis, bars et bistrots), Yopougon arrive en deuxième position après Cocody. Cette partie d’Abidjan affiche à son compteur 689 plaintes soit 23 %.
Les communes de Treichville, Marcory, Koumassi et Port-Bouët totalisent à trois 398 plaintes, soit 13 %. La commune d’Abobo représente à elle seule 13 % des plaintes avec 388.
Est considéré comme nuisance sonore, tout bruit ou vibration de nature à présenter des dangers, à causer un trouble excessif aux personnes et à nuire à la santé ou à porter atteinte à l’environnement.
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En Côte d’Ivoire, la loi réglemente les nuisances sonores. Dans son article 11, le décret n°2016-791 du 12 octobre 2016 portant réglementation des émissions de bruits de voisinage, dispose qu’aucun bruit ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité et sa vibration, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme, dans un lieu public ou privé, qu’une personne en soit elle-même à l’origine ou que ce soit par l’intermédiaire d’une personne ou d’une chose dont elle a la garde ou d’un animal placé sous sa responsabilité.
Il existe aussi des seuils de tolérance des bruits de voisinage au-delà desquels tout contrevenant s’expose à des mesures de répression. Selon l’article 12 de ce décret, toute manifestation bruyante susceptible de produire des émissions sonores de niveau supérieur aux normes indiquées doit être au préalable, soumise à autorisation de l’autorité administrative compétente de la zone d’accueil dudit événement.
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La répression appelle deux types de contraventions organisées par le code pénal. Ce sont : la contravention de première classe pour des nuisances sonores constatées dans la journée (1 000 à 10 000 FCFA) et la contravention de deuxième classe pour les nuisances sonores constatées dans la nuit (10 000 à 50 000 FCFA). Il y a aussi le code de l’environnement. Dans ce cas, il s’agit d’une amende comprise entre 50 000 et 500 000 FCFA.
Richard Yasseu