Le Gouvernement de Côte d’Ivoire, à travers le CONNAPE, réaffirme que la nutrition est une priorité nationale inscrite au Plan national de développement sanitaire.
La nutrition en Côte d’Ivoire prend un nouveau tournant avec la formation des acteurs clés. Du 30 septembre au 5 octobre 2024, le Secrétariat Exécutif du Conseil National pour la Nutrition, l’Alimentation et le développement de la Petite Enfance (SE-CONNAPE) a organisé un atelier à Grand-Bassam. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Projet Santé Nutrition et Développement de la Petite Enfance (PSNDPE).
Le Dr Cissé Moustapha, Secrétaire exécutif du SE-CONNAPE, a souligné l’importance de cet atelier lors de la cérémonie d’ouverture. « La mise en œuvre du PSNDPE a connu des difficultés. C’est dans le but d’éviter que les mêmes problèmes surgissent que nous avons voulu mettre une stratégie en place », a-t-il déclaré.
L’objectif principal de cette formation est de renforcer l’implication des différents ministères sur le terrain. Le Dr Cissé a révélé que « certains ministères n’étaient pas assez impliqués sur le terrain » lors des précédents projets.
Une approche multisectorielle renforcée
Le SE-CONNAPE regroupe 14 ministères, avec le ministère de la Santé comme porteur principal du projet. Cette structure multisectorielle vise à coordonner les efforts de lutte contre la malnutrition en Côte d’Ivoire.
Dr Cissé Moussa Moustapha a expliqué la composition du SE-CONNAPE : « Nous avons dix autres ministères, tels que le ministère de l’Éducation nationale, le ministère des Femmes et Familles pour la petite enfance, le ministère de l’Environnement, etc. »
Des défis nutritionnels persistants
La Côte d’Ivoire reste confrontée au triple fardeau de la malnutrition : sous-nutrition, surnutrition et carences en micronutriments. Face à cette situation, le gouvernement ivoirien a fait de la lutte contre la malnutrition une priorité nationale.
Le 12 juin 2024, un nouveau Plan National Multisectoriel de Nutrition (PNMN) 2024-2027 a été adopté. Ce plan vise à « garantir à l’ensemble de la population un statut nutritionnel optimal en vue d’améliorer son bien-être ».
L’atelier en tenu à Grand-Bassam s’inscrit dans la continuité de ce plan. Il vise à former les acteurs de la plateforme de coordination sur le Paquet Minimum des Activités (PMA) des Foyers de Renforcement des Activités de Nutrition Communautaires (FRANCS).
Dr Cissé a conclu en appelant les participants à s’impliquer pleinement : « Nous attendons que vous nous produisiez quelque chose de concret que nous allons présenter à nos autorités pour leur dire qu’elles n’ont pas eu tort de contracter un prêt auprès de la Banque mondiale sur 10 ans. »
Le nouveau Plan national multisectoriel de nutrition (PNMN 2024-2026), vise à consolider les acquis du précédent Plan, tout en capitalisant sur le bilan de la mise en œuvre du PND 2021-2025 (sur les 3 années écoulées).
Tristan SAHI