Le garant des libations de Divo, ville du sud-ouest de la Côte d’Ivoire, refuse qu’une femme soit désignée pour l’organisation des obsèques de Zakpa Komenan, cadre RHDP disparu le 18 mai 2021. Selon Kligbo Paulin, ce rôle est dévolu aux hommes.
« En pays Dida, de même qu’une femme ne fait pas de libation, elle ne peut diriger des funérailles. On nomme d’abord le ‘’Nougbou Toh’’, c’est-à-dire père des funérailles, et lui à son tour désigne la ‘’Nougbou Non’’, c’est-à-dire mère des funérailles », a déclaré le garant des libations du Lôh Djiboua, Kligbo Sekou Paulin.
Ce dernier, par ailleurs chef de terre du département de Divo, a tenu à interpeller le gouvernement, le RHDP, les cadres et les populations de Divo, sur les désaccords survenus depuis l’annonce du décès du président du conseil régional, Roland Zakpa Komenan au Maroc le 18 mai 2021.
Une réunion a été organisée le mardi 22 mai 2021 à Abidjan, à l’initiative de Patricia Yao, députée maire de la commune de Guitry, afin de réussir l’organisation des obsèques du défunt président du conseil régional du Lôh Djiboua. Mais des têtes couronnées affirment n’avoir pas été associées aux préparatifs de l’événement.
Selon eux, en toute normalité c’est au ministre Amédée Kouakou, coordonnateur régional du RHDP au même titre que le défunt, qu’il revient de chapeauter l’organisation des obsèques de son homologue.
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Cependant, « les chefs que nous sommes, notre mission c’est de rapprocher les deux personnalités. Comme feu le président Zakpa aimait dire : il faut arrondir les bords pour éviter de frustrer un camp », fait savoir Kligbo Paulin au nom des chefs traditionnels.
Les garants de la tradition en pays Divo, souhaitent que Patricia Yao et le ministre Amedé Kouakou s’entendent pour l’organisation des obsèques de Zakpa Komenan. Ceci afin d’éviter des tensions entre partisans, fils et filles de la région.
Pour assurer la cohésion et la solidarité qu’impose le deuil en pays Dida, un groupe de têtes couronnées avec à sa tête Nanébo, chef central du département de Lakota, a déjà tenu une réunion avec le directeur exécutif du RHDP, Adama Bictogo. Le membre du directoire du parti au pouvoir a demandé qu’un mémoire sur les exigences des us et coutumes inhérentes à la paternité des funérailles chez les Dida, soit produit.