Société

« Offensive orange » : une marche annoncée contre les violences faites aux femmes en Côte d’Ivoire

Mis à jour le 2 décembre 2021
Publié le 02/12/2021 à 11:09 , ,

Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, la ministre Nassénéba Touré organise une marche dénommée « l’offensive orange », le samedi 4 décembre 2021.

À l’occasion des 16 jours d’activisme des violences faites aux femmes en Côte d’Ivoire, la ministre de la Femme de la Famille et de l’enfant a donné une conférence de presse à son cabinet au Plateau. Elle a annoncé une marche pour protester contre les violences faites aux femmes. La marche partira du restaurant Aboussouan, au Parc des sports.

Nassénéba Touré  a dressé un bilan de la situation des VBG en Côte d’Ivoire. « En 2020, selon le système national de collecte de données des violences basées sur le genre, 5 405 cas de violences ont été enregistrés et pris en charge dont 822 cas de viol. La majorité était faite sur des mineurs de moins de 18 ans. Ces violences ont été accrues du fait de la crise sanitaire », a-t-elle expliqué.
Pour les cas de viol, le ministère de la Femme en collaboration avec celui de la Santé ont mis en place un mécanisme de prise en charge des cas de viol. « Il s’agit de faire en sorte que la survivante arrive à l’hôpital dans un délai de 72 heures afin qu’elle bénéficie de façon optimale d’une prise en charge. »

Des mesures ont été prises, depuis quelques années, qui marquent les avancées dans la lutte contre les violences basées sur le genre. À ce propos Nasseneba Touré a déclaré qu’« au plan juridique et judiciaire, beaucoup a été fait. Le Code pénal a été révisé pour renforcer les dispositions sur la lutte contre toutes les formes de violence à l’égard de la femme et de l’enfant. En liaison avec le ministère de la Défense et celui de l’Intérieur, nous avons mis en place des bureaux d’accueil genre dans les commissariats de police et dans les gendarmeries. Les animateurs de ces bureaux ont été formés afin d’accorder un meilleur accueil aux survivantes et une prise en charge efficiente. Le renforcement de l’accès des victimes à la justice par la mise en place de bureaux d’assistance judiciaire dans toutes les juridictions ».

Les dispositions prévoient également un changement dans le dépôt de plainte en cas de violences. Des circulaires interministérielles ne réclament plus le certificat médical à la victime. « La prise de différentes circulaires interministérielles qui facilitent l’accès des femmes aux services judiciaires. Il s’agit de la circulaire N° 005 du 18 mars 2014, relative à la réception de plaintes de victimes d’agressions physiques dans les services de police. La circulaire interministérielle du 4 août 2016, relative à la réception des plaintes consécutives aux violences basées sur le genre. Ces circulaires demandent la réception des plaintes même sans certificat médical. » Selon les explications de la ministre. Toutefois, si l’enquête l’exige, c’est l’État qui en prend l’entière charge.

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