Ils ne devraient plus avoir de répit en Côte d’Ivoire. Pourtant, les gnambros du nom de ces jeunes gens qui rançonnent les transporteurs à des carrefours continuent d’exercer leur activité. Au vu et au su de tous.

Sont-ils exemptés de la traque que mènent les forces de sécurité ivoiriennes contre les délinquants sur le territoire national ? La question des gnambros se pose à nouveau, au moment où le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, s’apprête à lancer ce jeudi 18 février l’opération ‘’Epervier 6’’.

Cette activité qui prolifère dans le milieu de transport terrestre en Côte d’Ivoire, était classée comme illicite par les autorités sécuritaires du pays. Le 12 septembre 2019 à la place Ficgayo dans la commune de Yopougon au Nord d’Abidjan au moment du lancement de l’opération ‘’Epervier 5’’, les gnambros figuraient sur la liste des cibles des forces de défense et de sécurité. Ce, au même titre que les enfants en conflit avec la loi communément appelés ‘’microbes’’.

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« J’aimerais rappeler aux forces de défense et de sécurité, que l’opération épervier 5 vise les objectifs suivants : Protéger les personnes, les biens et les institutions de la République, lutter contre le trafic illicite des stupéfiants et des drogues, éradiquer le phénomène des enfants en conflit avec la loi, lutter contre le trafic des véhicules importés volés, lutter contre les incivilités, lutter contre le trafic des enfants, des êtres humains et des violences basées sur le genre, lutter contre la prolifération des gares anarchiques et le phénomène des ‘’gnambros’’ et assurer la protection des établissements scolaires. Je vous invite chers collaborateurs, à travailler avec abnégation, rigueur et professionnalisme dans l’exercice de votre mission régalienne », avait signifié le Directeur général de police, l’Administrateur général de police Kouyaté Youssouf, à l’époque Contrôleur de police.

Si dans les premières semaines qui ont suivi cette annonce, ces jeunes gens étaient des wanted, l’activité de gnambro a repris du poil de la bête. Au vu et su de tous, les acteurs s’exercent. Sans être inquiétés. Certains semblent faire de la défiance. Ils vont même à s’installer à des carrefours situés à proximité des casernes des forces de sécurité.

Alors que l’Epervier s’apprête à nouveau à voler, pour la sixième fois, il serait bien d’éclairer les uns et les autres.   [Image d’archives]

Richard Yasseu

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