Le jeudi 5 mars, Alassane Ouattara le chef de l’Etat ivoirien a introduit auprès du Parlement un projet de révision constitutionnelle. Ce geste n’est pas du goût de la plateforme politique que dirige Henri Konan Bédié. Elle prévoit organiser des marches à travers toute la Côte d’Ivoire afin d’obtenir le retrait de ce projet.
Le coup d’envoi sera donné le dimanche 15 mars 2020 à Yamoussoukro, a fait savoir Henri Niava le porte-parole de la Coalition pour la Démocratie, la Réconciliation et la Paix (CDRP). Selon lui, cette marche vise à « refuser le projet de modification de la constitution et exiger des élections juste, transparentes et sans violences ».
Le porte-parole de cette plateforme de l’opposition a lancé un appel à tous les militants et sympathisants de l’opposition à effectuer le déplacement dans la capitale politique afin de s’opposer à la « démarche de révision constitutionnelle solitaire pouvant engendrer de graves conséquences ».
L’objectif des marches annoncées par la CDRP est de faire descendre dans les rues les Ivoiriens pour dit-il, « mettre fin à la session » parlementaire en cours. Pour la CDRP, il n’y a aucun doute, le Président Alassane Ouattara veut se retirer officiellement tout en gardant toutes les clés du pouvoir.
« La constitution de septembre 2016 et l’instauration d’un sénat sans légitimité véritable qui est juxtaposé à un Parlement monocolore voué à la dévotion du RHDP (parti au pouvoir) apparaît comme une manœuvre de confiscation du pouvoir par Alassane Ouattara et son camp », a-t-indiqué. Et de poursuivre que : « M. Ouattara est dans une manœuvre claire de quitter le pouvoir sans partir. Il donne l’illusion de son départ tout en gardant le contrôle des principes qu’au levier de la gouvernance ».
La marche de Yamoussoukro du dimanche prochain est un ballon d’essai pour l’opposition qui veut jauger sa popularité.
Arnaud Houssou
7info.ci