De bons résultats, c’est ce qu’il convient de retenir du point fait de la lutte contre l’orpaillage illégal en Côte d’Ivoire. Le jeudi 11 juillet 2024 au cours de la réunion du Conseil national de sécurité, les autorités l’ont indiqué.
Le point de la lutte contre l’orpaillage illégal présenté à ce rendez-vous du Conseil national de la sécurité, est le résultat des actions menées par des structures mises en place pour la cause.
Ce sont le Groupement spécial de lutte contre l’orpaillage illégal (GS-LOI), créé en 2021, et la Brigade spéciale de surveillance et d’intervention (BSSI) du ministère des Eaux et Forêts.
Les résultats majeurs enregistrés par ces deux entités, depuis leur création jusqu’au mois de juin 2024, concernent, l’interpellation de plus de 1 600 individus, le déguerpissement de plus de 900 sites d’orpaillage illégal.
Le GS-LOI et la BSSI ont également procédé à la destruction de nombreux équipements dont près de 4 200 dragues, 4 000 concasseurs, 1 800 motopompes et plus de 69 000 abris de fortune.
À leur actif il est aussi annoncé la saisie d’environ 900 millions FCFA et 20 kilogrammes d’or, ainsi que de divers autres matériels dont 1 400 motopompes et 315 pelleteuses ; et la régularisation administrative de 246 orpailleurs semi-industriels et artisanaux, qui a valu une augmentation de la production nationale d’or de près de 19 milliards FCFA de 2021 à 2023.
Il a été également relevé des difficultés auxquelles sont confrontés ce Groupement et cette Brigade.
Dans la lutte qu’ils mènent contre l’orpaillage illégal, ils sont souvent confrontés à l’hostilité de certaines populations locales, favorables à l’orpaillage illégal.
Pour faire face, le président ivoirien Alassane Ouattara a instruit le Premier ministre et les ministres concernés ainsi que les ministres-gouverneurs à l’effet de prendre, dans les plus brefs délais, des mesures idoines.
Ce sont la sensibilisation accrue des populations locales, en collaboration avec la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels, et les autorités locales, le renforcement des capacités humaines et opérationnelles du GS-LOI et de la BSSI.
Il s’agit aussi du renforcement de la sécurisation et de la coopération transfrontalières, dans les zones frontalières impactées ; et la mise en œuvre diligente du dispositif ivoiro-ghanéen de surveillance des fleuves Tanoé et Bia.
Richard Yasseu