Dans une interview à des confrères français, Antonio Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies, se prononce sur la tenue prochaine des élections dans des pays de l’Afrique de l’Ouest et principalement sur les modifications faites ou annoncées dans les Constitutions.
Il était face aux confrères de RFI et France24 ce lundi 10 février 2020, en marge du sommet des chefs d’Etat de l’Union Africaine. Antonio Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies a donné son avis sur l’état de la démocratie dans la région ouest africaine. Interrogé sur la tenue des élections qui suscitent la controverse notamment au Togo, en Guinée et en côte d’Ivoire où des modifications sont annoncées dans les Constitutions, le patron de l’ONU « espère que tous ces pays (Ndlr, Togo, Guinée et Côte d’Ivoire ) puissent avoir un dialogue politique permettant un consensus démocratique. Et J’espère que les mécanismes institutionnels qui existent puissent fonctionner pleinement. Tous les instruments démocratiques peuvent être utilisés. Je ne suis pas ici dans la position de donner des leçons spécifiques à celui-ci ou à celui-là, mais ce qui est essentiel, c’est de tout faire pour qu’il ait un dialogue inclusif et c’est de tout faire pour que les mécanismes institutionnels fonctionnent et fonctionnent de façon démocratique».
Au Togo, en Guinée et en Côte d’Ivoire, des pays de la sous-région ouest africaine, des élections présidentielles doivent se tenir cette année 2020. Mais le processus électoral dans ces pays ne se passe pas sans anicroches. Des modifications de la Constitution sont annoncées ou déjà faites par les gouvernants. Des initiatives dénoncées par les opposants et qui suscitent des inquiétudes sur la tenue même des scrutins.
Pour le diplomate onusien, la raison d’être de son organisation est d’aider les pays à traverser les périodes électorales sans heurts. « Nous sommes ici pour appuyer et pour aider. Nous sommes à la disposition de tous les pays. Et j’espère que tous les pays pourront franchir cette étape sans des perturbations qui pourraient mettre en cause leur démocratie et leur développement », espère Antonio Guterres.
Richard Yasseu
7info.ci