Selon des statistiques du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), la maladie est en régression en Côte d’Ivoire. Une baisse du taux de mortalité a été enregistrée dans le pays ces trois dernières années.
Bonne nouvelle. Les efforts des autorités sanitaires ivoiriennes contre le paludisme sont payants. Dans le pays, la maladie est moins mortelle. Selon Dr Antoine Méa Tanoh, le directeur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), une baisse de 50% du taux de mortalité a été constatée ces dernières années. « En 2017, nous étions à 3 332 décès par an dus au paludisme. Aujourd’hui, nous sommes à 1 641 décès. Soit un taux de mortalité en baisse d’environ 50%. Et cette régression continue », a révélé il y a peu, le directeur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), au cours d’une émission à la télévision nationale.
Ces chiffres contrastent avec ceux enregistrés dans le monde. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2019, on estime à 229 millions le nombre de cas de paludisme dans le monde contre 228 millions en 2018. La même année 2019, 94% des cas et des décès ont été enregistrés en Afrique.
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Le paludisme, a en cependant indiqué Dr Antoine Méa Tanoh, demeure la première cause des consultations en Côte d’Ivoire. L’Etat ivoirien mène une lutte contre la maladie de diverses manières. Ce sont entre autres la mise à disposition de la population de médicaments antipaludéens, mais aussi et surtout des campagnes de sensibilisation contre les moustiques et la distribution de moustiquaires imprégnées. Entre 2012 et 2020, le taux d’utilisation de moustiquaire imprégnée est passé de 33% à 63%, fait savoir le spécialiste de la lutte contre le paludisme. Et d’ajouter que l’objectif est désormais d’atteindre, au moins, un taux de 80% d’utilisation des moustiquaires, pour mieux maîtriser cette maladie.