Pas un sabotage mais un phénomène naturel sous-marin. C’est la conclusion du rapport de la grave perturbation du réseau internet constatée en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’ouest de mi-mars à fin avril 2024. L’information a été rendue public par des experts de l’opérateur MTN CI, le 24 mai dernier à Abidjan. 

Selon Maxime Tra sous-directeur technique en charge des infrastructures et des opération à MTN CI,  la coupure est le fait d’un accident géologique lié à “des courants de turbidité”. 

“Ces coupures de câbles se sont déroulées en deux étapes. Une première coupure du tronçon terrestre du câble WACS qui s’est déroulée sans impact le 12 mars 2024 en zone de travaux de voiries et celle causée   par un courant de turbidité dû à la surcharge entraînant ainsi un affaissement ou un glissement en mer le 14 mars 2024”, a-t-il justifié. 

MTN CI a déployé d’énormes moyens en mettant en service 2 Africa de grande capacité de 37 000 kilomètres qui sera opérationnel avant la fin de l’année 2024.  Ce câble qui desserve toute l’Afrique et le monde permettra d’améliorer la haute disponibilité du service internet des clients, a-t-il soutenu.

“Nous avons finalisé la réparation de notre câble sous-marin. Mieux, nous avons renforcé le Wacs avec le câble 2 Africa, capable d’interconnecter toute l’Afrique et le reste du monde.” 

En multipliant le nombre de câbles, l’opérateur veut pouvoir fournir le service via d’autres terminaux en cas d’incident.

Cinq câbles sous-marins desservent les côtes de la Côte d’Ivoire. L’incident survenu en mars 2024 avait touché notamment quatre câbles, dont le câble WACS (West Africa câble System), paralysant durant quelques jours l’Internet chez deux opérateurs de téléphonie sur trois que compte le pays.

Tristan SAHI