La question se pose avec insistance alors que sa santé fragile alimente les spéculations sur une possible renonciation.

Depuis plusieurs mois, le Pape François, âgé de 88 ans, fait face à une accumulation de problèmes de santé.

Ce sont entre autres des douleurs chroniques au genou, des difficultés respiratoires et une pneumonie qui l’a contraint à une hospitalisation prolongée depuis le 14 février 2025.

Malgré des soins intensifs, sa capacité à assumer pleinement ses fonctions est de plus en plus remise en question.

Le 6 mars 2025, dans un message audio diffusé lors de la prière du chapelet sur la place Saint-Pierre, à Rome, il s’est adressé aux fidèles pour la première fois après 21 jours d’hospitalisation.

D’une voix affaiblie, il a tenu à les remercier : « Je vous accompagne d’ici, que Dieu vous bénisse et que la Vierge prenne soin de vous. »

Un message qui se voulait rassurant, mais qui a surtout renforcé l’inquiétude des croyants. L’émotion était palpable : le pape François peine à parler, son souffle est court, son état préoccupant.

Face à cette situation, l’hypothèse d’une renonciation refait surface, d’autant plus que le Saint Père lui-même n’a jamais exclu cette éventualité.

En 2022, il avait révélé avoir signé, dès 2013, une lettre de démission à utiliser en cas d’incapacité physique l’empêchant d’exercer sa mission.

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Le Code de droit canonique prévoit d’ailleurs cette possibilité :

« S’il arrive que le Pontife Romain renonce à sa charge, il est requis pour la validité que la renonciation soit faite librement et qu’elle soit dûment manifestée, mais non pas qu’elle soit acceptée par qui que ce soit. » (Canon 332, paragraphe 2).

Benoît XVI, son prédécesseur, avait fait ce choix en 2013, estimant ne plus avoir la force nécessaire pour gouverner l’Église catholique. Un geste inédit depuis près de six siècles.

Pour le pape François, la situation est différente.

Malgré les difficultés, il affiche une volonté de poursuivre son pontificat, même à un rythme plus lent.

Officiellement, rien ne l’oblige à quitter ses fonctions pour des raisons de santé, et le Vatican n’a fait aucune annonce en ce sens.

Cependant, si une renonciation devait avoir lieu, elle soulèverait des questions sur la gouvernance de l’Église, notamment avec la présence inédite de deux papes émérites en vie.

Dans l’histoire, seuls 10 papes sur 266 ont renoncé à leur charge de leur vivant.

Eirena Etté