Alors que le Pape François approche des 88 ans, les discussions sur sa succession s’intensifient au Vatican et au sein de la communauté catholique mondiale. Affaibli par des problèmes de santé, le souverain pontife continue d’assumer ses fonctions, mais les cardinaux se préparent déjà pour un futur conclave.
La question de la succession du Pape François rappelle le cas de son prédécesseur Benoît XVI, qui avait pris la décision inédite de renoncer à sa charge en 2013, ouvrant ainsi la voie à l’élection de François.
Cette situation pourrait-elle se reproduire ? Certains observateurs pensent que François pourrait lui aussi envisager une démission.
Depuis son élection en 2013, François a apporté des réformes significatives dans l’Église, axées sur la pastorale, la justice sociale et la modernisation des structures ecclésiastiques.
Son style de gouvernance et ses prises de position progressistes ont suscité des réactions mitigées au sein de la Curie romaine.
Plusieurs cardinaux apparaissent aujourd’hui comme des successeurs potentiels, avec des visions diverses sur l’avenir de l’Église.
Certains préconisent une continuité des réformes entreprises par le Pape François, tandis que d’autres souhaitent un retour à une ligne plus traditionnelle.
Trois noms reviennent particulièrement sur la table quand il est question de la succession du Pape François : Pietro Parolin, Matteo Maria Zuppi et Pierbattista Pizzaballa.
Le premier est un cardinal italien, secrétaire d’État et numéro 2 du Vatican. Le second est archevêque de Bologne.
Enfin, le troisième est le patriarche latin de Jérusalem, et est jugé trop jeune pour exercer ces fonctions, du haut de ses 58 ans.
Hormis ces trois Italiens, d’autres Européens seraient sur la liste des successeurs potentiels au souverain pontife.
En Hongrie, c’est le cardinal Peter Erdo qui se fait connaitre mais certains le jugent « peu charismatique ».
Face à lui, en Suède, le cardinal Anders Arborelius pourrait créer la surprise. Dans la liste se place aussi des cardinaux espagnols, portugais mais également asiatiques.
L’un des noms cités pour succéder au pape François est celui d’un Français : il s’agit de l’archevêque de Marseille,
Jean-Marc Aveline. Le religieux n’est mentionné qu’à la « treizième » position, mais il s’est fait remarquer par le Vatican, pour de bonnes raisons, lors de la visite estivale du pape dans la cité phocéenne en septembre 2023.
Le prochain conclave sera donc déterminant pour l’orientation de l’Église catholique dans les décennies à venir.
En attendant, le Pape François poursuit son ministère avec détermination, conscient des débats qui se jouent en coulisses.
Tristan Sahi