Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan était face à la presse ce lundi 26 octobre 2020. Cette rencontre a été l’occasion pour le chef du parti à la rose de faire le bilan de l’appel à la désobéissance civile lancé depuis quelques jours.
L’opposition ivoirienne ne veut pas aller aux élections avec le chef de l’État sortant. Pour obtenir, le retrait de la candidature d’Alassane Ouattara de la présidentielle du 31 octobre, elle a lancé un appel à la désobéissance civile. Depuis plusieurs jours, les opposants au troisième mandat organisent des manifestations de protestation émaillées parfois de violence comme ce fut le cas à Dabou, où une quinzaine de personnes ont été tuées dans des affrontements intercommunautaires.
« Pour la seule commune de Dabou, nous déplorons, 16 morts, 67 blessés 52 individus interpellés, 12 fusils saisis, 70 machettes saisies, 3 maisons incendiées, 10 véhicules calcinés », a révélé le premier responsable du FPI.
Selon Pascal Affi N’Guessan, « toutes ces pertes en vie humaine est le résultat du refus du président candidat de privilégier le dialogue », entre acteurs de la vie politique ivoirienne.
Le scrutin présidentiel est prévu pour le samedi 31 octobre 2020. À cinq jours de cet important rendez-vous électoral, Pascal Affi N’Guessan appelle à la mobilisation générale pour empêcher la tenue de l’élection.
« Dans cette dernière ligne droite, nous en appelons donc à la mobilisation de tous pour contrer Alassane Ouattara en étendant la désobéissance civile sur l’ensemble de la Côte d’Ivoire« , a-t-il indiqué. Et d’alerter : « Notre pays est en danger. Il est en danger parce que la réconciliation a été bradée, bâclée, ignorée par un clan de pyromanes. À la moindre étincelle, nous déplorons de nombreux morts dans notre pays. Le pouvoir attise la haine et joue une ethnie contre une autre… Alassane Ouattara est un pyromane et un apprenti sorcier qui déshonore la fonction présidentielle ».
La Côte d’Ivoire vit sous tensions politiques depuis l’annonce du chef de l’État de briquer un troisième mandat. Cette semaine s’annonce donc décisive, pour l’opposition et le parti au pouvoir, car aucun camp ne veut faire de concession.
Arnaud Houssou
7info.ci