Figure de proue de l’opposition ivoirienne, Pascal Affi N’Guessan, farouchement opposé à la tenue de la présidentielle prévue pour le samedi 31 octobre 2020, a révélé sur les antennes de la Radio France internationale (RFI) et de la France 24 que tout sera mis en œuvre pour empêcher le déroulement du scrutin.
« Pour nous, il n’y aura pas d’élection samedi prochain. Nous nous battrons pour qu’elle ne se déroule pas. Il y aura des barrages, les bureaux de vote ne seront pas ouverts, le pouvoir ne pourra pas déployer des dizaines de membres des forces de l’ordre dans chaque bureau de vote et il sera impossible d’organiser une élection sereine, digne de ce nom, qui sera reconnue par la communauté internationale », a affirmé Pascal Affi N’Guessan.
Pour empêcher le président Alassane Ouattara de briquer un troisième mandat, l’opposition ivoirienne a appelé à la désobéissance civile. Suite à cet appel, des mouvements de contestation parfois émaillés de violences sont devenus le quotidien des Ivoiriens. Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées au cours d’affrontements intercommunautaires. Selon le président du FPI, Alassane Ouattara est le responsable de cette escalade de violence qui s’empare du pays.
« Les morts ont commencé à partir du moment où Alassane Ouattara s’est déclaré candidat (06août). C’est lui qui est la source de l’instabilité. Il se conduit de façon tyrannique et despotique. Et ce sont ses miliciens qui attaquent », a-t-il accusé.
À moins de 72 heures du vote, chaque camp campe sur sa position. Aucun ne veut faire de concession.
Arnaud Houssou
7info.ci