Les débats houleux sur l’annexe fiscale 2018, entre chefs d’entreprises et gouvernement ivoirien, concernant un certain nombre de mesures, sont à mettre au passé. Celle de 2019, est le fruit d’une concertation entre Etat et privé, prenant en compte plusieurs préoccupations. Elle a été officiellement présentée ce mardi 9 janvier, à la CGECI au Plateau.
Ils étaient nombreux à prendre d’assaut la salle de conférence de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) sis au Plateau. Chefs d’entreprise, membres du gouvernement, opérateurs économiques ou partenaires commerciaux, ont été invités à découvrir les nouveaux amendements apportés à la nouvelle annexe fiscale 2019. Si toutes les préoccupations n’ont pas encore été prises en compte, pour Jean-Marie Ackah, président de la CGECI, les premières discussions sont porteuses d’espoir en vue d’une réforme profonde de la fiscalité en Côte d’Ivoire.
« Il nous faut engager des discussions pour aller en profondeur des choses. Cependant, nous nous réjouissons d’avoir été associés à l’élaboration de cette nouvelle annexe fiscale. C’est une annexe de continuité, de transition, pour aller résolument à la réforme fiscale promise par le Chef de l’Etat. Nous devons faire en sorte de participer plus activement à l’amélioration des conditions de vie de nos entreprises, pour un développement plus harmonieux » a-t-il exhorté.
Des experts en fiscalité Annick Kopoin Soko et Charles-François Groga, ont présenté les nouvelles lois fiscales à l’assistance, tout en relevant les points qui ont fait l’objet de discussions et de consensus. Tous les secteurs d’activités ont été touchés. Mais l’une des mesures les plus importantes concerne l’incitation fiscale au profit des Petites et Moyennes Entreprises (PME), très bien accueillie par l’ensemble du patronat présent dans la salle. L’Etat a aussi promis aider les entreprises à prendre plus de stagiaires à travers une subvention s’élevant entre 25 et 50 000 FCFA par personne recrutée, de sorte à faciliter la formation et ainsi assurer une main d’œuvre de qualité sur le marché de l’emploi.
« Les principales dispositions de l’annexe fiscale à la loi de finance de l’année, tiennent compte du budget 2019 qui s’élève à 7334 milliards FCFA, avec environ 3669 milliards de contribution des entreprises. Cette annexe est effective depuis le 2 janvier dernier mais la présentation actuelle comme on l’a déjà dit, n’a pas pour but d’épuiser le sujet. Nous continuerons les discussions » est intervenu Pacôme Mondon, Directeur général du cabinet Mondon Conseil International et conseiller spécial du président de la CGECI, chargé de la fiscalité.
Les concertations Etat-privé ont donc permis un meilleur accueil de la nouvelle annexe fiscale 2019. Mais le souhait des chefs d’entreprises est connu, arriver à une réforme profonde de tout le système en Côte d’Ivoire.
Éric Coulibaly
Poleafrique.info