À ce jour, la Côte d’Ivoire enregistre un taux de pauvreté de 35%. La révélation est de la ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté, Myss Belmonde Dogo.
C’est une avancée que le pays enregistre en matière de lutte contre la pauvreté. De 39,4% en 2018, la Côte d’Ivoire affiche un taux de pauvreté de 35% depuis 2020. Selon le rapport provisoire sur l’analyse de l’extrême pauvreté et ses déterminants, des inégalités et de la vulnérabilité, il ressort qu’en Côte d’Ivoire, l’extrême pauvreté s’observe le plus en milieu rural. Elle est fortement concentrée au Centre Ouest, notamment dans les régions du Tonkpi, du Haut-Sassandra, de la Marahoué et au Nord dans le Tchologo.
« Cette baisse de la pauvreté s’est accompagnée de fortes disparités selon les niveaux d’urbanisation et les régions. Le taux de pauvreté en milieu rural (51.2%) était deux fois supérieur au taux en milieu urbain (23.54%) », précise le rapport de l’étude menée par l’Institut national de la statistique (INS).
Mais qui peut être considéré comme pauvre en Côte d’Ivoire? La ministre Myss Belmonde Dogo a éclairé l’opinion.
« Selon les critères de pauvreté en général, est dit pauvre celui qui vit en dessous de 750 FCFA par jour et en extrême pauvreté celui qui vit en dessous de 350 FCFA par jour », explique la ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté.
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Ce statut de pauvre connaît progressivement une évolution au fil des années. En 2019, était considéré comme pauvre au sens monétaire, tout individu ayant 316 712 FCFA par an soit 867 FCFA par jour. Mais l’état de pauvreté n’est pas que monétaire, vu que plusieurs mécanismes doivent être pris en compte.
« Généralement lorsqu’on parle de pauvreté, automatiquement on pense à la pauvreté monétaire. Il faut préciser que la pauvreté n’est pas que monétaire, car il y a d’autres facteurs qui entrent en ligne de compte. En zone rurale, une population peut arriver à se nourrir, mais si les infrastructures ne sont pas présentes dans cette localité, elle rentre dans nos critères de pauvreté. Si dans une zone bien définie, vous n’avez pas l’eau courante, l’électricité, des pistes reprofilées, l’accès aux soins médicaux et la possibilité de scolariser vos enfants, vous rentrez dans les critères de pauvreté », a expliqué Myss Belmonde Dogo.
Les Nations Unies ont inscrit la lutte contre toutes les formes de pauvreté, et surtout l’éradication de l’extrême pauvreté, comme objectifs majeurs lors des OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement) en 2000 à l’horizon 2015. Ces objectifs seront reconduits lors de l’établissement des Objectifs de Développement Durable (ODD) en 2016 à l’horizon 2030.