Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) organise le 16 décembre 2023, un congrès électif pour se choisir un nouveau leader en remplacement d’Henri Konan Bédié, décédé le 1er août, après 30 ans de présidence.
A deux ans de la prochaine élection présidentielle, ce rendez-vous est crucial pour le PDCI qui espère trouver le meilleur profil. Le leader capable de le ramener au pouvoir d’Etat qu’il a été contraint d’abandonner en 1999 par un coup d’Etat militaire.
Plusieurs personnalités étaient pressenties pour le poste, mais au final, cinq ont décidé de faire acte de candidature.
Au-delà du choix du président, un autre enjeu, tout aussi important que le premier, se pose, en arrière-plan, de ce congrès extraordinaire : le futur président du PDCI sera-t-il aussi le candidat du parti pour la présidentielle de 2025 ? Autrement dit, le parti doit-il choisir une figure distincte pour l’échéance présidentielle de 2025 ?
Dans une récente interview à 7info, le porte-parole du parti, Bredoumy Soumaila, a rappelé que le président pouvait être le candidat du parti à la présidentielle mais ne l’était pas d’office pour autant.
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Par usage, Félix Houphouët-Boigny et Henri Konan Bédié ont été successivement pendant de longues années, à la fois présidents et candidats régulier de ce parti à l’élection présidentielle.
En clair, le congrès extraordinaire du 16 décembre va designer le président du parti et une convention à venir devrait choisir le candidat du parti pour la présidentielle.
Présenté dans la presse ivoirienne comme l’un des favoris, Jean Louis Billon, a annoncé le 9 novembre son retrait de la course.
« Je ne suis pas candidat à la présidence du parti » mais « je suis candidat à la convention du PDCI pour la présidentielle de 2025 », avait-il expliqué.
Une décision qui tranche avec celle du secrétaire exécutif, Maurice Kacou Guikahué.
Cinq jours après avoir déposé son dossier de candidature, au siège du parti, il a affirmé, quant à lui, qu’il briguait uniquement la présidence du parti et ne comptait pas se présenter à la présidentielle de 2025.
« J’ai pris la décision de m’occuper exclusivement du parti, c’est-à-dire de ne pas me présenter à l’élection présidentielle de 2025 une fois élu président du PDCI-RDA (…) Je veux préparer le parti et le mettre à la disposition de tous les prétendants à la présidence de la République », a-t-il indiqué, lors de la présentation officielle de sa candidature.
Si les deux personnalités parvenaient à rafler les suffrages des militants au congrès du 16 décembre et à la future convention, elles formeraient le ticket de l’ancien parti unique.
Serge Alain Koffi