Côte d’Ivoire

PDCI-RDA : Yapo Valérie charge, l’étau se resserre autour de Tidjane Thiam

Mis à jour le 20 février 2025
Publié le 20/02/2025 à 12:38 , , , ,

Le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) traverse une crise interne majeure, mettant en péril son unité. Yapo Valérie, membre du Bureau politique, a intensifié la contestation en déposant une plainte contre Tidjane Thiam le 19 février 2025. Cette offensive judiciaire remet en question sa légitimité en raison de sa nationalité française et de supposées irrégularités dans son élection à la présidence du parti.

Un président sous pression

La plainte de Yapo Valérie repose sur plusieurs accusations : « tromperie sur la nationalité, corruption morale et violation des textes du PDCI-RDA ». Selon elle, « les congressistes ont été floués » lors du congrès de décembre 2023, qui a permis l’élection de Thiam. Cette crise prend une ampleur nouvelle alors que l’intéressé doit comparaître devant le Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau le 27 février 2025 pour clarifier sa situation.

Des accusations qui s’accumulent

Avant cette initiative de Yapo Valérie, quatre militants du parti, présentés comme des secrétaires de section, avaient déjà déposé une plainte pour contester l’éligibilité de Thiam. Ils dénoncent son maintien de la nationalité française au moment de son élection, ainsi que le non-respect du critère d’ancienneté au Bureau politique, fixé à dix ans.

Tidjane Thiam a annoncé vouloir renoncer à sa nationalité française le 7 février 2025, donc bien après son élection, ce qui renforce les soupçons de manquement aux règles du parti.

Une guerre ouverte à l’approche de la présidentielle

À quelques mois de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, le PDCI-RDA est en proie à des dissensions. Deux camps se livrent une bataille : les partisans de Thiam, qui voient en lui l’homme de la situation, et ses opposants, qui réclament sa destitution immédiate.

Alors que l’audience du 27 février approche, le climat politique se tend davantage. Le verdict de la justice pourrait bouleverser la direction du parti et redéfinir sa stratégie pour la présidentielle. Dans ce contexte explosif, l’étau se resserre inexorablement autour de Tidjane Thiam.

Trsitan E. SAHI 

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