Le porte-parole du gouvernement a tenté de sauver la mise au ministre des Infrastructures Economiques sur la question de la pénurie d’eau potable à Bouaké.
Bruno Koné a, au cours du traditionnel compte rendu du conseil des ministres de ce mercredi 11 avril, indiqué que « le gouvernement travaille » sur la question de la pénurie d’eau potable dans la ville de Bouaké depuis au moins deux semaines.
« Le gouvernement travaille, le ministre des Infrastructures Economiques travaille avec acharnement sur cette question, des solutions à court et moyen terme sont envisagées pour réduire les peines des populations » a fait savoir Bruno Koné, à la fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro.
Alassane Ouattara y a délocalisé le conseil des ministres de ce mercredi, en prélude à l’installation officielle du Sénat dont Me Jeannot-Ahoussou Kouadio a été élu président à l’unanimité des sénateurs élus.
La ville de Bouaké, la deuxième grande ville du pays, est privée d’eau potable depuis la semaine de Pâques, obligeant la population à faire la corvée d’eau.
Face à ce calvaire, le ministre des Infrastructures Economiques n’a pas encore effectué le déplacement de Bouaké. Sa collègue de la Santé et de l’Hygiène publique est également sur le mode silence en attendant une épidémie hydrique surtout avec les nouveau-nés.
Marigots et puits sont pris d’assaut par la population et les bouteilles d’eau minérale, d’eau en sachet ont été vidées des rayons des centres commerciaux de la ville.
Ce conseil des ministres était donc très attendu par la population de Bouaké dont les élus sont tous dans l’expectative. Seul le maire Nicolas Youssouf Djibo s’est remué un peu en se rendant sur le site de la station de traitement d’eau de la Loka, dont l’étang est asséché.
Pour donc justifier l’attitude de son collègue des Infrastructures Economiques qui n’a pas encore jugé utile de se déplacer à Bouaké, le porte-parole du gouvernement a tenté de minimiser cette défaillance, indiquant que « ce ne sont pas toutes les questions qui sont débattues en conseil des ministres. Et ce n’est pas parce qu’elles ne le sont pas ici qu’elles sont moins importantes. Le gouvernement est bien informé de cette question et travaille sur le court et moyen terme à trouver une solution » sans rentrer dans des détails de délais, ni de financement nécessaire à ces solutions.
Adam’s Régis SOUAGA, Envoyé spécial à Yamoussoukro
Source : rédaction PôleAfrique.info