Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou a fermé ses portes le 23 octobre 2021. La Côte d’Ivoire a glané trois récompenses. Cette performance est largement en deçà de ce à laquelle le cinéma ivoirien est habitué. Sur la question, acteurs et réalisateurs se sont exprimés.
La moisson ivoirienne du Fespaco est bien modeste, cette édition 2021. Si les acteurs de l’industrie du cinéma se sont déplacés nombreux, ils ne sont de retour qu’avec un maigre butin. La Côte d’Ivoire remporte le 1er prix du meilleur décor pour le film « La Nuit des Rois » de Philippe LACOTE.
Le Poulain d’or du long métrage documentaire est détenu par Joel AKAFOU avec « Traverser ». Quant à Grâce Gemima Hery KAMBOU, elle a remporté le 2ème prix du film d’école avec « Binan-Douho, au pays des Danses Lobi ».
L’acteur réalisateur Franck Vléhi met les pieds dans le plat et pointe du doigt le manque de préparation : « Le fespaco, il se prépare en amont ». Mieux, il tourne les regards vers l’Etat. Pour lui, ce festival se prépare « avec l’état qui envoie des cinéastes compétir à l’international. Le Fespaco pour nous les cinéastes c’est comme la coupe d’Afrique des nations. De la même façon, qu’on met à l’aise les éléphants footballeurs et autres sportifs, c’est de la même façon, qu’il faut préparer une équipe de cinéastes qui va défendre les couleurs de la Côte d’Ivoire. Tant qu’on ne fera pas ça, il ne faut pas s’attendre à une grande moisson. » explique-t -il.
Même son de cloche avec Olivier Koné, réalisateur « On a besoin du soutien du gouvernement. C’est super important, je ne le dis pas parce que nous voulons tendre la main. Il faut que le volet économique accompagne l’environnement technique et artistique ». S’est-il exprimé.
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Pour sa part, Kady Touré tient un discours plus conciliant et évoque la situation sanitaire de la Côte d’Ivoire. « Vu le contexte sanitaire, il n’y a pas eu beaucoup de productions en Côte d’Ivoire. C’est vrai, nous sommes habitués au premier prix, mais tout dépend des contextes. Je pense qu’il faut quand même saluer le fait qu’on ait pu proposer quelque chose malgré l’urgence ».