Les premières années de la vie sont d’une importance capitale pour le développement de tous enfants. La bonne nutrition associée à la stimulation et au soutien psychosocial, qui regroupent l’ensemble des pratiques de soins capables d’établir un lien solide entre l’enfant et son entourage, constitue un ensemble d’éléments essentiels au développement harmonieux de celui-ci.
Le ministère de la santé et de l’Hygiène Publique à travers le Programme National de Nutrition (PNN), avec l’appui de Hellen Keller International et la Fondation Jacobs par son programme Trecc, développe le projet nutrition et développement de la petite enfance dans les 1000 premiers jours, dans ce cadre.
La phase pilote de 12 mois qui s’est déroulée dans les districts sanitaires de Man, Bangolo et Kouibly avec 6 villages que sont Siambly, Blepleu, Beon-Gohouo, Pinhou, Kahen et Banguehi, dans les communautés productrices de cacao de l’Ouest de notre pays a permis d’atteindre environ 55000 bénéficiaires directs et indirects.
Au terme du projet une réunion bilan des activités a eu lieu en fin de semaine à Man dans la salle des réunions de la préfecture en présence des partenaires, des responsables du PNN, des autorités préfectorales et de nombreux bénéficiaires.
Plusieurs témoignages ont montré la réussite de la phase pilote. 《Le projet que nous avons fait est bon. Avant tous les enfants que j’ai eus buvaient l’eau à partir de 3 mois et ils tombaient très souvent malade. J’étais enceinte quand nous avons commencé le projet. J’ai respecté tout ce que nos formateurs nous ont enseignés. Quand ma fille est née je ne lui ai donnée de l’eau que lorsqu’elle a eu 7 mois. Tout ce temps elle n’est jamais tombée malade. C’est mon enfant que je montre aux autres femmes quand je vais en sensibilisation》, explique Siegnon Sonia , agent communautaire à Beon-Gohouo.
Ouattara Fatou, agent communautaire aussi, ne cache pas sa joie de participer au projet. 《C’est une joie pour nous de participer à ce programme. On vivait dans l’ignorance et cela avait beaucoup de répercussions négatives sur nos enfants. On ne savait pas qu’il fallait parler aux bébés même encore dans le ventre de leurs mamans. Une chose qui permet aux enfants de reconnaître vite leurs parents et être intelligents. Nous avons appris beaucoup et cela pour le bonheur de notre communauté》, se réjouit-elle.
Pour Dr Danielle Biemi, chargée de la promotion de l’alimentation de la mère du nourrisson et du jeune enfant au Programme National de Nutrition et point focal PNN sur le projet « Nutrition et développement de la petite enfance dans les 1000 premiers jours », tous ces résultats ont été possible grâce aux nombreuses activités menées de mars à septembre 2018. A savoir, la formation de 19 experts formateurs nationaux et 31 régionaux en nutrition sur les soins pour le développement de la petite enfance. Ensuite 100 agents communautaires pour le travail sur le terrain à travers des activités de promotion et de sensibilisation communautaire. Au dire de Dr Biemi Danielle, le paquet d’interventions du projet se concentrait sur trois facteurs clés incluant l’amélioration de la nutrition, l’amélioration de l’hygiène et de l’assainissement et le développement de la petite enfance par les jeux et une communication appropriée. Aussi, plaide-t-elle pour le passage à l’échelle nationale dudit programme et sa pérennisation.
Au terme de la réunion 119 vélos et des diplômes de participation ont été remis aux acteurs.
Dan Olivier, Correspondant Ouest
Source: rédaction Pôleafrique.info