Plus prometteuse que prévu, le gisement Baleine, comme l’ont baptisé les autorités ivoiriennes, est entré dans sa phase de production sous la houlette du consortium Eni-Petroci.
Logé dans le bloc CI-802 du bassin sédimentaire offshore de la Côte d’Ivoire, le nouveau gisement Baleine devrait mobiliser des ressources estimées à 2,5 milliards de barils de pétrole brut et 3 300 milliards de pieds cubes de gaz naturel. Il permettra à la Cote d’Ivoire de multiplier par 20 ses réserves d’or noir.
Jusque-là producteur modeste d’hydrocarbures, avec environ 30 000 barils de pétrole par jour (bp/j), le pays ambitionne de devenir un « important » producteur sur le continent.
La production de ce gisement offshore, à en croire Petroci Holding et son partenaire italien Eni, va être accéléré. Démarré avec 15 000 barils par jour (bp/j) et de 25 millions de pieds cubes de gaz naturel par jour (Mpc/j), le gisement Baleine va atteindre sa phase maximale de production de pétrole en 2026.
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Relié à un gazoduc nouvellement construit, « la production de gaz naturel permettra à la Côte d’Ivoire de répondre à la demande du marché intérieur de l’électricité, de faciliter l’accès à l’énergie et de renforcer son rôle de hub énergétique dans la sous-région », affirme le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly.
Alors que les prévisions initiales tablaient sur une production optimale entre 75 000 et 100 000 bp/j et environ 140 Mpc/j à l’horizon de 2026, le consortium Eni-Petroci a revu ses chiffres à la hausse. La troisième phase de développement du gisement, situé en eaux profondes au sud-est de la Côte d’Ivoire, vise à présent une production de 150 000 bp/j de pétrole et 200 Mpc/j de gaz naturel associé, d’ici 2026.
Tristan Sahi