Les autorités ivoiriennes ont tiré les leçons des dernières inondations qui ont occasionné une vingtaine de perte en vies humaines dans le pays. Pour prévenir la catastrophe, un panel d’experts issus des 12 ministères qui constituent le Comité Interministériel de gestion des crises, a produit un rapport contenant plusieurs recommandations. Ce document était à l’origine de la rencontre de ce mardi 30 octobre, au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité.
C’est une initiative du ministère de la Salubrité et du développement durable, dirigé par Anne Désirée Ouloto. La Côte d’Ivoire veut se donner les moyens d’anticiper les drames liés aux inondations en saison pluvieuse. Pour ce faire, 67 experts ont planché depuis plusieurs semaines sur les dispositions à prendre afin d’éviter le pire. C’est donc pour la restitution des travaux que ministres et représentants de ministres, ont eu cette rencontre au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, au plateau.
« Les responsables techniques de nos différents services ont travaillé à l’initiative du ministère de la Salubrité au sein d’un atelier, pour trouver des solutions durables au drame que nous avons tous connu, lors des inondations. Tout cela rentre dans le cadre de l’action gouvernementale qui vise à assurer la protection civile des populations. Mieux vaut prévenir qu’être tout le temps dans l’action » indique Sidiki Diakité, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, présidant le Comité Interministériel de gestion des crises.
Le document intitulé « inondations récurrente, vers la recherche de solutions durables »aborde tous les problèmes d’assainissement, de drainage et surtout de libération d’emprises d’eau. Toutes les communes ont été prises en compte et l’atelier a tourné autour de 4 exposés, la problématique du drainage des eaux pluviales, la problématique de la gestion des déchets solides, le domaine public, l’autorisation d’occupation, et les règlements d’urbanisme et occupation des sols. Avant les échanges qui se sont déroulés à l’écart de la presse, Anne Désirée Ouloto, ministre de la Salubrité et du développement durable, a situé les enjeux de la rencontre.
« Plusieurs structures ont travaillé à l’élaboration de ce rapport. Il y a certes les ministères concernés mais aussi l’ONAD, le BNETD, la BAD et l’UE. Ma présence ce soir s’inscrit dans le cadre de la restitution des travaux de cet atelier. Il est temps d’agir car d’autres situations peuvent arriver et il faut éviter qu’elles nous surprennent » prévient-elle.
16 recommandations ont sanctionné les travaux. Ce sont entre autres, la construction de barrages, le curage des réseaux et ouvrage d’assainissement, l’identification et l’élimination des déchets sauvages, la mise en place d’un plan de communication pour sensibiliser et inciter au changement de comportement et surtout veiller à l’attribution selon les règles environnementales, des permis de construire.
Après deux heures d’échanges sur ce rapport qui a préalablement été remis à la presse, les ministres sont sortis de la petite salle de conférence du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, satisfaits des recommandations des experts.
« Nous allons maintenant travailler à l’application de toutes ces recommandations pour éviter de vivre les drames que nous avons connus. C’est à cela que le Chef de l’Etat Alassane Ouattara nous a instruits. Nous sortons donc confiants et satisfaits du travail des experts » a conclu le ministre Sidiki Diakité.
L’application effective de ces recommandations est attendue d’ici la prochaine saison pluvieuse prévue dans six mois.
Éric Coulibaly
Source: Poleafrique.info