Le 143, c’est le numéro gratuit à composer en cas de non-respect du prix de la poche de sang en Côte d’Ivoire. Une ligne ouverte en complément de l’homologation du prix de la poche de sang au public comme au privé, arrêtée le 23 février dernier en conseil des ministres.
Objectif, faciliter l’accessibilité du sang et à moindre coût. Le non-respect du prix forfaitaire de la poche de sang fixé à 3.000 FCFA peut désormais être dénoncé par les populations. Le 143 est la ligne ouverte par le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) pour signaler tous les abus relatifs à la commercialisation de ce produit sanguin sur l’ensemble du territoire.
Le 23 février 2022, le gouvernement prenait la décision d’homologuer le prix de la poche de sang dans les structures publique et privée. Une réponse à la surenchère observée dans le milieu sanitaire, surtout dans le secteur privé. Avant cette uniformisation des prix, le coût de cession de la poche de sang dans les hôpitaux généraux et les formations sanitaires publiques était fixé à 2.000 FCFA, quand dans les Centres hospitaliers universitaires il s’élevait à 6.000 FCFA.
Dans les cliniques privées, ce liquide précieux était vendu à un prix fort, oscillant entre 25.000 FCFA et 80.000 FCFA, voire plus par endroit.
Dans le cadre de l’application stricte de cette décision du gouvernement, en avril dernier, deux agents de santé en service au Centre hospitalier régional d’Abobo ont été mis aux arrêts. Cet ambulancier et un aide-soignant s’étaient rendus coupables de non-respect du prix forfaitaire de la poche de sang. En attendant les résultats de l’enquête, ils ont été mis à la disposition de la justice.
« La Côte d’Ivoire n’est pas autosuffisante en produits sanguins. Le
CNTS prélève en moyenne 160.000 poches de sang par an, ce qui est en dessous de la norme de l’Organisation mondiale de la santé qui recommande au moins 250.000 poches par an » révélait le directeur coordonnateur du CNTS, Konaté Séidou, face à la presse le 27 avril 2022.