Le porte-parole du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a accusé ce dimanche 22 novembre 2020, l’opposition d’être l’instigateur des violences politiques.
« L’élection présidentielle du 31 octobre 2020 s’est déroulée dans un contexte sociopolitique particulièrement tendu, du fait d’une opposition qui voulait empêcher la tenue de ce scrutin par tous les moyens, et qui a fait usage d’une violence sans précédent et de manœuvres de déstabilisation des Institutions de la République, pour tenter de parvenir à ses fins« , a-t-il déclaré.
Pour mettre fin à cette spirale de violence, une rencontre entre le président Alassane Ouattara et l’ancien de chef de l’État, Henri Konan Bédié a eu lieu le 11 novembre dernier. Cette entrevue suscitée beaucoup d’espoir. Elle avait jeté les bases d’un dialogue entre l’opposition et le parti au pouvoir. Contre toute attente Henri Konan Bédié, chef de file des opposants dans un communiqué publié le vendredi 20 novembre, a annoncé la suspension de toute négociation avec le pouvoir, ce, tant que tous les prisonniers politiques ne seraient pas libérés ainsi que le retour de tous les exilés politiques ne serait pas effectif. Une démarche du président du PDCI qualifiée »d’épreuve de force » avec le régime par Kobénan Kouassi Adjoumani.
« Monsieur Henri Konan Bédié, contre toute attente, préfère engager l’épreuve de force avec le pouvoir. Pourquoi avoir accepté de rencontrer le Président Alassane Ouattara à l’hôtel du Golf le 11 novembre dernier, alors que Messieurs Guikahué, N’Dri Narcisse et consorts étaient déjà dans les liens de la détention, et faire aujourd’hui de l’exigence de leur libération immédiate, une condition sine qua non à la poursuite de ce dialogue », s’est interrogé le porte-parole du RHDP.
Concernant l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro qui a appelé depuis son exil européen le peuple de Côte d’Ivoire à se soulever contre le pouvoir d’Abidjan, « l’ex-hautparleur » du président Bédié a fait savoir qu’il serait rappelé à l’ordre.
« Guillaume Soro s’est inscrit dans la voie de la rébellion, il faut qu’on le rappelle à l’ordre« , a-t-il martelé.
Selon les autorités ivoiriennes, 85 personnes tuées et plusieurs biens privés et publics ont été détruits lors d’affrontements politiques.
Arnaud Houssou
7info.ci
