Politique

Malgré sa condamnation Guillaume Soro maintient sa candidature à la présidentielle

Mis à jour le 28 avril 2020
Publié le 28/04/2020 à 6:49 , ,

Guillaume Soro, pour avoir plusieurs fois séjourné en prison du temps de la Fesci dont il était secrétaire général, n’est pas homme à se laisser abattre par une énième condamnation à la prison. Après la nouvelle condamnation dont il vient d’écoper, il maintient sa candidature à la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire. 

« C’est une sentence qui ne nous émeut absolument pas. La parodie de procès à laquelle nous avons assisté ce jour est la preuve ultime que l’Etat de droit est définitivement enterré par Alassane Ouattara », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

En dépit de la privation de droits dont il est l’objet depuis quelques heures, l’ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) soutient mordicus qu’il sera bel et bien candidat à la présidentielle d’octobre prochain.

« Cette décision ne nous ébranle pas. Je considère ce verdict comme un non-événement, je maintiens ma candidature à la présidentielle et je demande à tous mes partisans de demeurer mobilisés et de continuer le travail de mobilisation et d’implantation », a-t-il soutenu. Et  d’affirmer qu’il gagnera la présidentielle d’octobre prochain.

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Guillaume Soro a été condamné à 20 ans de prison ferme ce jour et 7 ans de privation de ses droits civiques.

Une condamnation qui écarte Guillaume Soro de toute élection présidentielle comme le stipule l’article 35 de la Constitution ivoirienne. « Le candidat à la présidence doit être de bonne moralité et d’une grande probité ». Or un citoyen condamné à 20 ans de prison ferme pour « détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux » ne saurait être de bonne moralité.

Le natif de Ferkessédougou a rappelé au chef de l’exécutif ivoirien qu’il pointe du doigt comme étant celui qui a ordonné sa condamnation, que la justice ivoirienne, manipulée par les dirigeants de l’époque l’avait exclu de toute compétition électorale et que cela ne l’a pas empêché d’être Président de la République.

« Cette justice qu’il manipule aujourd’hui est la même qui l’avait décrété il y a quelques années, inéligible à toute élection en Côte d’Ivoire, pour nationalité et moralité douteuses. Même être député, lui était impossible. Il est devenu Président », a rappelé Guillaume Soro depuis Paris.

Arnaud Houssou

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