Rendre attractif le port autonome d’Abidjan, voici l’objectif du navire du port d’Abidjan que conduit le Directeur Général, Hien Sié Yacouba, célébré par le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly.
Ce jeudi 21 février restera bien gravé dans les annales du port autonome d’Abidjan avec l’inauguration du canal de Vridi, rénové, agrandi et approfondi suite à des travaux de 150 milliards FCFA dont 22 milliards FCFA sur fonds propres du port d’Abidjan qui contribue à 75% des recettes douanières ivoiriennes, 85% des échanges extérieurs et concentre 50% du tissu industriel ivoirien.
Le total du trafic maritime à fin 2018 se chiffre à 24.18 millions de tonne de marchandises qui ont transité sur la plateforme portuaire d’Abidjan qui envisage atteindre des chiffres plus conséquents.
C’est tout le sens de ces travaux d’agrandissement et d’approfondissement engagés par le port à travers la China harbor engineering corporation (CHEC), entreprise chinoise en charge des travaux, lesquels permettront l’accès aux quais du port de navires de deuxième génération, plus grands. Le port d’Abidjan peut désormais accueillir des navires sans limitation de longueur et de 16 m de tirant d’eau.
A l’occasion de la présentation officielle du nouveau canal, le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly a annoncé les travaux à venir qui feront du port d’Abidjan d’être « le hub portuaire » de l’Afrique de l’Ouest, volonté constatée par le ministre burkinabè des transports, de la sécurité et de la mobilité urbaine, des délégations malienne et nigérienne.
Ainsi, selon le Premier Ministre ivoirien, pour répondre aux attentes des opérateurs économiques de la plateforme portuaire d’Abidjan, des investissements estimés à 800 milliards FCFA sont attendus. Il s’agira à terme de densifier les voies de desserte au port, la construction de nouvelle aire de stationnement en dehors de la ville d’Abidjan afin de désengorger la zone portuaire et faciliter la circulation, la construction d’un terminal minéralier et d’un nouveau port de pêche, d’un deuxième terminal à conteneurs et du terminal RORO pour un coût de 727 milliards CFA. Un terminal céréalier est aussi envisagé pour un coût estimé à 75 milliards FCFA par un prêt japonais. Un terminal fruitier de 21 milliards FCFA figure au compte des projets.
Amadou Gon Coulibaly a soutenu qu’il s’agit « d’offrir aux opérateurs davantage d’espace de stockage et de manutention » afin de conforter le port d’Abidjan dans son rôle « d’outil essentiel au service de l’économie de la Côte d’Ivoire » a réitéré le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly.
Pour le Colonel Mamadou Dosso, président de l’union des consignataires et armateurs de Côte d’Ivoire, avec ces investissements à venir mais plus, ce canal rénové, agrandi et approfondi, « l’espoir est aujourd’hui permis avec ce canal de Vridi, élément d’un puzzle gagnant-gagnant » entre le secteur privé et public. Il a révélé que 2.5 millions de containers transitent sur la plateforme portuaire d’Abidjan.
Le Directeur Général de l’entreprise chinoise CHEC s’est satisfait de la performance de ses équipes qui ont achevé les travaux 17 mois avant le délai imparti. « Après la réalisation dans sa totalité des chantiers, la Côte d’Ivoire deviendra un centre politique et économique de l’Afrique de l’Ouest » a-t-il assuré. Il a indiqué que l’objectif de CHEC est de « travailler dans un souci de qualité selon les normes internationales de haute qualité ».
La CHEC est sur les chantiers « d’aménagement de la nouvelle zone industrielle de PK24, la construction de la portion de l’autoroute Bouaké-Tiébissou » de l’axe Yamoussoukro-Bouaké. « La CHEC veut construire des infrastructures en Côte d’Ivoire » a soutenu le Directeur Général de cette entreprise en présence de son Ambassadeur en Côte d’Ivoire.
Amadou Gon Coulibaly a salué le dynamisme et le sens managérial du DG du PAA, Hien Sié Yacouba qui a su relever son institution, malade des crises successives que le pays a connues. Plusieurs de ses collaborateurs ont été distingués.
Adam’s Régis SOUAGA
Source : rédaction Pôleafrique.info
