Il faisait chaud le mardi 23 février matin au quartier ‘’Abattoir’’ de la commune de Port-Bouët à Abidjan. Des affrontements ont eu lieu entre des jeunes de cette localité et des agents des forces de l’ordre qui accompagnaient des équipes de la compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) parties en intervention.
Des jeunes surexcités, tenant ferme leurs positions de part et d’autre dans les rues, et face à eux, des agents de forces de l’ordre derrière qui se trouvaient des agents de la CIE. Dans la matinée de ce mardi 23 février, le quartier ‘’Abattoir’’ de la commune de Port-Bouët était le théâtre d’affrontements. Des équipes de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) parties faire des contrôles dans cette partie de la commune balnéaire, ont été empêchées de faire leur travail.
« Notre présence dans le quartier Abattoir de Port-Bouët ce mardi 23 février s’inscrivait dans le cadre de nos actions de lutte contre la fraude. Des équipes sont allées en intervention. Mais elles ont été confrontées à une manifestation de la population. Des jeunes de ce quartier se sont révoltés et ont dressé des barricades dans les rues. Ce mouvement d’humeurs a suscité une intervention des forces de l’ordre pour essayer de ramener le calme. Ils ont même érigé des barricades sur la voie qui mène à l’agence locale de CIE », a expliqué à 7info.ci, un agent du service communication de cette société, joint au téléphone.
Ces échauffourées ont occasionné une perturbation du trafic routier dans cette partie de la capitale économique de Côte d’Ivoire. Survenus tôt dans la matinée, ces événements ont contraint des travailleurs à se déplacer à pied sur de longues distances, avant d’obtenir des véhicules pour se rendre à leur lieu de travail.
Les contrôles ou perquisitions contre les branchements électriques parallèles, se font régulièrement par la CIE. Ces actions contre la fraude sont autorisées par un décret.
Dans leur mécontentement, les manifestants ont essayé de barrer la route Abidjan-Bassam pour bloquer les activités. Selon des témoins, l’intervention des forces de l’ordre pour permettre aux équipes de la CIE de faire leur travail n’a pu aboutir.
« Il faut savoir que les jeunes de ce quartier ont toujours refusé que la CIE aille intervenir pour des contrôles. L’opération quant à elle, n’a pu aller à son terme du fait de ces troubles. Par souci de ne pas envenimer la situation déjà tendue, et pour ne pas donner l’occasion de créer des problèmes qui n’ont rien à avoir avec l’activité qu’on voulait mener, on a suspendu la mission », se désole l’agent de la CIE.
Richard Yasseu
