Le quartier Toviato, dans la commune de Port-Bouët, a été le théâtre d’affrontements entre les habitants et des agents des forces de l’ordre.

C’est par des coups de feu que les habitants du quartier Toviato dans la commune de Port-Bouët se sont réveillés ce lundi 4 octobre 2021. Une intervention des forces de l’ordre pour faciliter une opération de lutte contre la fraude sur l’électricité a dégénéré.

Des courses-poursuites accompagnées de tirs de gaz lacrymogène, le quartier de Toviato dans la commune de Port-Bouet ressemblait à un champ de bataille ce lundi 4 octobre 2021. Des heurts ont opposé les habitants et les agents des forces de l’ordre.

« Tout a commencé dans la nuit aux environs de 04h du matin. Nous avons entendu des tirs de gaz lacrymogènes », raconte un témoin à 7info. À l’origine, une opération de lutte contre la fraude sur l’électricité.

« Ils font des branchements parallèles, lorsque les agents de la CIE arrivent pour les contrôles, ils les empêchent de faire leur travail », explique un autre témoin habitant de Toviato.

La fraude sur l’électricité est une pratique répandue dans de nombreux quartiers d’Abidjan et certaines villes de l’intérieur du pays. Pour combattre le phénomène qui pèse sur ses caisses, la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) entreprend des contrôles inopinés avec le soutien des agents des forces de l’ordre pour leur sécurité, comme c’est le cas ce lundi 4 octobre dans le quartier Toviato.

« Tout a plongé dans le chaos lorsque les gendarmes ont interpellé ces jeunes qui font de la fraude sur les installations de la CIE », ajoute notre témoin.

Les fraudeurs, ne voulant pas se faire démasquer, ont repoussé les gendarmes à coup de pierres, qui à leur tour, répliquent avec des tirs de gaz lacrymogènes.

« Ce n’est pas la première fois que cela se produit », ajoute un habitant résidant dans les alentours du marché de nuit. Au passage de 7info jusqu’à 8h, les affrontements étaient toujours en cours.

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Selon une source proche du dossier, plus d’une dizaine de personnes ont été interpellées et conduites à la brigade de la gendarmerie la plus proche. Les agents de la CIE, eux, avaient déjà quitté les lieux