Adama Bictogo, député d’Agboville, est en course pour la présidence de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Il a procédé au dépôt de son dossier de candidature dans la matinée du mardi 31 mai 2022. S’il est élu, il pourrait être amené à renoncer à certains avantages, notamment au sein du RHDP, son parti.
La course pour le perchoir de l’Assemblée nationale est lancée. Le député d’Agboville, Adama Bictogo qui est aussi le secrétaire exécutif du Rassemblement de houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) est candidat à la succession de feu Amadou Soumahoro. Avec 137 sièges sur 254, le candidat du RHDP est sûr d’être élu le 7 juin prochain.
Selon des observateurs, en cas de victoire qui s’annonce certaine, l’élu d’Agboville aura beaucoup à gagner. C’est l’avis de Dr Geoffroy-Julien Kouao, un analyste politique ivoirien. « Le président de l’Assemblée nationale est la quatrième personnalité de l’État. Ce sera donc une promotion politique pour monsieur Adama Bictogo qui gagnerait, en termes de prestige politique. Ce qui pourrait le placer en pole position pour la présidentielle future si, par extraordinaire, monsieur Ouattara Alassane y renonçait », analyse-t-il pour 7info.
En revanche, l’analyste politique indique que se faire élire président d’une institution a aussi des inconvénients. Selon la loi ivoirienne, pour des besoins de bonne gouvernance, le poste de président d’institution et celui de militant de parti politique sont incompatibles. Adama Bictogo pourrait donc perdre son ‘’tabouret’’ de secrétaire exécutif du RHDP, le parti au pouvoir.
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« Au niveau de son parti, pour une question de gouvernance rationnelle, il pourrait renoncer à ses fonctions actuelles. Il s’éloignerait ainsi des militants, ce qui le mettrait dans une posture défavorable pour le contrôle du RHDP post-Ouattara », explique l’universitaire.