Il n’a pas le soutien du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), sa formation politique. Malgré ce handicap, Jean-Michel Amankou, le député d’Agnibilékro affrontera Adama Bictogo à l’élection du président de l’Assemblée nationale le mardi 7 juin 2022.
Ils seront deux à s’affronter le mardi 7 juin 2022 pour la succession d’Amadou Soumahoro à la tête de l’Assemblée nationale. Il s’agit d’Adama Bictogo, le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et de Jean-Michel Amankou, un député PDCI. Si Adama Bictogo est plus connu des Ivoiriens, son adversaire semble être un parfait inconnu. En plus d’être méconnu, il n’a pas le soutien de son parti politique. « Je voudrais rappeler ici que pour ce qui nous concerne, nous avons, avec le PDCI-RDA choisi de ne pas présenter un candidat », avait clarifié Hubert Oulaye, un cadre du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire, allié du PDCI.
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« Jean-Michel Amankou est un cadre du PDCI, mais il n’est pas le candidat du parti. Il a décidé de façon unilatérale d’être candidat, c’est son problème à lui », a déclaré à 7info, un cadre du PDCI sous le sceau de l’anonymat.
Que peut donc Jean-Michel Amankou face à Adama Bictogo ?
Contrairement à son adversaire, le candidat Adama Bictogo est soutenu par sa formation politique. De plus, le RHDP, le parti présidentiel est majoritaire à l’Assemblée nationale avec 157 élus sur 252 députés siégeant. En plus, certains groupes parlementaires tels que l’Union pour paix et la démocratie en Côte d’Ivoire (UDPCI) et autres ont décidé d’apporter leur soutien au candidat du RHDP. Le député d’Agnibilékro, Jean-Michel Amankou, part donc à cette élection avec un grand « handicap ». Adama Bictogo est, quant à lui, en roue libre pour succéder à Amadou Soumahoro à la tête de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.