Les opérations de vote pour le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire commencent dans quelques heures. Deux candidats s’affrontent. Il s’agit de Jean-Michel Amankou, un cadre du PDCI, mais pas soutenu par sa formation politique et Adama Bictogo du RHDP, le parti présidentiel.
Sauf cataclysme, la présidence de l’Assemblée nationale reviendra à Adama Bictogo, le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir. Il affronte le député d’Agnibilékro, Jean-Michel Amankou, pour la succession de feu Amadou Soumahoro décédé le 7 mai 2022.
À l’hémicycle, le scrutin semble sans enjeu véritable au regard du poids de chacun des prétendants au poste de président de l’institution. Le RHDP, le parti présidentiel est, de fait, majoritaire à l’Assemblée nationale. Il détient 158 élus sur les 255 députés que compte l’institution. De plus, certains groupes parlementaires – au moins 9 neufs élus- tels que l’Union pour la paix et la démocratie en Côte d’Ivoire (UDPCI) ont décidé d’apporter leur soutien au candidat du parti au pouvoir.
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« Cette élection, il faut le dire est gagnée d’avance par Adama Bictogo. Son adversaire est certes issu du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), mais ce dernier n’a pas l’onction du Vieux parti. Il ne pourra pas faire le poids devant le candidat du RHDP. Ce scrutin sera l’occasion pour le parti au pouvoir de démontrer à l’opinion nationale et internationale que le RHDP est le premier parti de Côte d’Ivoire. C’est ça l’enjeu de cette élection », analyse pour Léon Séka, un doctorant en science politique à l’université Félix Houphouët-Boigny.