La bataille fait rage. Pour la première fois en 10 ans d’existence, l’OJPCI est confrontée à une grave crise. Olivier Yro, président de la deuxième importante organisation professionnelle de journalistes ivoiriens, fait face à une dissidence menée par son secrétaire général Léon Saki. Dans cette bataille où tous les coups sont permis, l’on assiste à des propos discourtois et contradictoires.
«Il a pris en charge les frais de réalisation de nombreuses cartes de membres 2019 de ses partisans des radios de proximité avec l’argent de l’OJPCI pour se construire un électorat », accuse dans un communiqué Léon Saki. Et de révéler, «Conscient donc de la ferveur des débats en vue portant sur sa gestion scabreuse lors du congrès, il a mobilisé les forces de l’ordre pour filtrer les entrées et l’accès au congrès en violation flagrante des textes de l’OJPCI. La majorité des membres statutaires et des membres fondateurs interdite d’accéder au congrès, le secrétaire général et son adjoint interdits, prétextant qu’il faille présenter la carte de membre 2019 et celle de la CIJP. Le Directeur des magazines à la Radiotélévision ivoirienne (RTI), Koné Laciné qui possédait ces deux pièces a été empêché manu militari d’avoir accès à la salle malgré son état de santé » a-t-il poursuivi.
Quant à Olivier Yro, il affirme que ses pourfendeurs ne sont plus membres de l’organisation qu’il dirige depuis belle lurette.
«Ils ne sont plus membres et ne possèdent pas la carte de l’OJPCI. Demandez-leur. On a le droit de se plaindre quand on appartient à une organisation. Puisse qu’ils se sont exclus eux-mêmes. Pendant les trois dernières années, ils n’ont participé à aucune manifestation de l’OJPCI. On ne peut pas avoir abandonné une organisation dont on prétend être membre et revenir à la veille du congrès pour créer une crise. Il n’y a pas de crise à l’OJPCI. Sauf qu’il y a des gens qui veulent créer du désordre de par leur indiscipline. Ce monsieur qui dit qu’il est mon secrétaire général a démissionné depuis. Il est allé créer une autre organisation des journalistes qui n’a pas marché » fait savoir le président élu.
Parlant de sa gestion, il soutient avoir bien géré l’OJPCI durant ses trois premières années de mandature, ce qui lui aurait valu d’avoir le quitus des membres du bureau pour l’organisation de sa réélection contestée.
«Quand on parle de détournement, on parle de nos deniers, mais eux ils ne sont connus sur aucune tablette de l’OJPCI. Ils n’ont rien à l’OJPCI pour dire qu’on a détourné leurs deniers. Le congrès nous a donné quitus. Or lorsqu’on vous donne quitus cela veut dire que vous avez donné une certaine visibilité de votre gestion » a-t-il conclu.
Deux camps se disputent donc l’OJPCI. Mais pour l’heure, C’est Olivier Yro qui tient les manettes de l’organisation, mais pour combien de temps ?
Arnaud Houssou
7info.ci