Devenir président de la République est leur rêve. Mais ils ne pourront plus prendre part au scrutin prévu fin octobre 2020 en Côte d’Ivoire. Volontairement, ces candidats ont décidé de ne plus être des challengers du président ivoirien Alassane Ouattara.
Ils sont leaders de partis politiques pour certains, ou opérateur économique pour d’autres. Et ils ont tous un point commun, celui de ne plus être déterminés à figurer dans le starting-block pour la présidentielle en Côte d’Ivoire prévue le 31 octobre 2020. Volontairement, ces prétendants optent pour le retrait de leur candidature.
Parmi eux, Danièle Boni-Claverie. Présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD), cette ancienne ministre de la Communication sous Henri Konan Bédié a annoncé qu’elle n’est plus candidate à l’élection présidentielle. Elle remet en cause entre autres, la candidature d’Alassane Ouattara qui est en lice pour un troisième mandat successif et son corollaire de contestations populaires, ainsi que l’organisation du processus électoral qui serait mal tenue par la Commission électorale indépendante (CEI). Selon elle « la Côte d’Ivoire va mal », d’où son appel à la mise en place d’une transition pour éviter une autre crise au pays.
Le samedi 22 août 2020, lors de son investiture à Abidjan en tant que candidat de la mouvance présidentielle, Alassane Ouattara indiquait que ses adversaires avaient « peur » de l’affronter dans les urnes. À cette déclaration, Danièle Boni-Claverie répond par la négative. Les peureux, dit-elle, sont à « chercher parmi ceux qui se sentent obligés d’éliminer de la course des concurrents de poids », allusion faite à la radiation du fichier électoral, des noms de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro.
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Avant la présidente de l’URD, d’autres se sont aussi désistés. Parmi ces candidats annoncés, mais qui ont déclaré qu’ils ne déposeraient pas de dossier de candidature, l’on note la présence de l’ancien ministre Gnamien Konan aujourd’hui en rupture de banc avec le RHDP, le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire. C’est mardi 25 août qu’il a fait savoir son désistement. Tout comme Danièle Boni-Claverie, Gnamien Konan justifie son retrait par son mécontentement contre la candidature du président ivoirien qui selon lui « viole la Constitution ».
Koffi Zarour fait aussi partie des prétendants qui ont mis fin à leur ambition de challenger Alassane Ouattara. Trois arguments sont évoqués par cet opérateur économique. En plus de la candidature du président Alassane Ouattara, il avance le cautionnement de candidature désormais fixé à 50 millions FCFA et le parrainage qui est aussi exigé à tout candidat.
Le dépôt des dossiers de candidature a pris fin le lundi 31 août 2020 à 00H. L’on enregistre 45 candidats issus de toutes les couches sociales. Le scrutin lui est prévu le 31 octobre 2020.
Richard Yasseu
7info.ci