À quelques jours de la proclamation de la liste définitive des candidats, Guillaume Soro met la pression sur le Conseil Constitutionnel. L’ex-président de l’Assemblée nationale aurait déposé trois requêtes auprès de l’Institution dont l’une demande l’anticonstitutionnalité du scrutin du 31 octobre 2020.
Toujours en exil en France, Guillaume Soro ne veut rien lâcher. Déclaré candidat à l’élection présidentielle par son parti GPS, l’ex-président de l’Assemblée est prêt à aller jusqu’au bout. Il se donne tous les moyens pour y arriver.
Ses avocats ont déposé trois requêtes devant le Conseil Constitutionnel entre dimanche et jeudi 10 septembre 2020, selon une information relayée par l’AFP. À en croire ces informations, la derrière déposée le jeudi 10 septembre 2020, demande l’anticonstitutionnalité de l’élection présidentielle.
L’argument avancé par les avocats, selon l’AFP, serait que le code électoral ait été violé par la président de la République. Pour ces avocats, comme rapporté par l’AFP, le président de la République a pris une ordonnance portant code électoral alors qu’au nom de la séparation des pouvoirs, il faut une loi votée par les députés. . »De plus, avec le nouveau code, le Conseil constitutionnel doit vérifier les parrainages. Or, il n’a pas la capacité de le faire. Qu’on me dise comment il vérifie? Comment il va vérifier que les milliers de parrainages sont vrais? « , ont-ils ajouté.
Une autre requête déposée par les avocats, l’éligibilité de leur client. Radié de la liste électorale par la Commission électorale indépendante, Guillaume Soro a rejeté cette décision devant les autorités judiciaires. Ces dernières ont, à leur tour, entériné la décision de son retrait de la liste électorale. Dans cette même requête, Guillaume Soro demande au Conseil Constitutionnel, l’inéligibilité d’Alassane Ouattara, en course pour un 3e mandat.
Puis l’AFP nous indique que la dernière requête déposée par les avocats de Guillaume Soro date du dimanche dernier. Et qu’elle demande l’annulation de la radiation des listes électorales de Soro et soutenant son éligibilité.
Tout comme l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo est aussi radié de la liste électorale indépendante. Les deux exilés sont condamnés à 20 ans de prison chacun par la justice ivoirienne. Laurent Gbagbo pour l’affaire de la BCEAO et Guillaume Soro pour tentative de coup d’état et de détournement de deniers publics.
Rappelons que le Conseil Constitutionnel rendra sa décision au plus tard le 24 septembre prochain après un délai de traitement des dossiers de 15 jours.
Drissa DIANE
7info.ci