Les Ivoiriens devront se rendre aux urnes le 31 octobre pour élire leur prochain président. Les rivalités entre forces politiques antagonistes qui se disputent le pouvoir ont fait naître de fortes tensions.

Quatorze personnes ont été tuées lors de manifestations contre la candidature du président sortant qui veut rempiler pour un troisième quinquennat. Face à cette situation, International Crisis Group exige « un court report de l’élection » qui « offrirait une chance de sortir de la confrontation actuelle à travers un dialogue et apurer le contentieux qui rend improbable l’organisation d’une élection apaisée et transparente le 31 octobre. »

L’ONG internationale dénonce l’utilisation de jeunes supplétifs pour effrayer, voire attaquer les opposants au cours de leurs mouvements de protestation.

 « Ces jeunes hommes armés ont été recrutés parmi la petite délinquance abidjanaise pour effrayer ou attaquer, y compris à l’arme blanche, des manifestations de l’opposition », indique un rapport sur la Côte d’Ivoire publié ce mardi 29 septembre 2020, depuis Bruxelles.

Selon International Crisis Group, la Côte d’Ivoire s’achemine vers une autre crise née de la crise postélectorale de 2010-2011 dont le bilan est de 3000 morts.

« Alors que ces antagonismes refont surface, ce scrutin présidentiel risque fort d’ouvrir un nouvel épisode de cette interminable crise ivoirienne », indique le rapport.

Pour éviter une autre crise à la Côte d’Ivoire, International Crisis Group préconise le retour au bercail de l’ancien chef rebelle Guillaume Soro, l’ex-président Laurent Gbagbo et la mise sur pied d’une mission tripartite de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), l’Union africaine et des Nations Unies.

Arnaud Houssou
7info.ci