À trente jours des échéances électorales, l’atmosphère politique en Côte d’Ivoire est en surchauffe avec une opposition qui appelle à la désobéissance civile et au retrait de ses membres des CEI locales. La Fondation Kofi Annan à travers un communiqué dont 7Info s’est procuré copie le mercredi 30 septembre 2020, tire sur la sonnette d’alarme.
« Ces prochaines élections constitueront une étape importante dans le développement du pays. Elles doivent être libres et équitables et la course électorale doit rester pacifique pour que les résultats soient largement acceptés par le peuple ivoirien. C’est possible, mais ce n’est pas donné. La Côte d’Ivoire en 2020 n’est pas la Côte d’Ivoire en 2010, mais le risque d’une nouvelle confrontation dans le pays est réel », indique la note soulignant que « le moment est venu de prendre des mesures préventives ».
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Pour l’organisation, vu le contexte de méfiance et de controverse sur la légitimité des listes électorales, l’indépendance de la commission électorale et l’exclusion de certains dirigeants politiques de la course, « on constate une augmentation des discours haineux et des affrontements le long de lignes ethniques et religieuses. Le conflit peut être évité, mais des mesures sont indispensables et urgentes pour rétablir la confiance ».
« Nous appelons le Président de la République et tous les acteurs politiques à engager un dialogue national inclusif, grâce auquel les partis politiques et les représentants de la société civile pourront créer les conditions nécessaires pour assurer la confiance dans les élections. Immédiatement après celles-ci, la Côte d’Ivoire devrait engager des réformes de son système politique et environnement électoral pour consolider la paix et la stabilité », a ajouté la note.
Les élections présidentielles sont prévues pour le 31 octobre 2020.
Sandra Kohet
7info.ci