Dabou, ville située à 50 kilomètres d’Abidjan a été un théâtre d’affrontements entre le mardi et le jeudi 23 octobre 2020.

Selon des habitants, les premiers troubles ont commencé lundi et dégénéré en affrontements intercommunautaires mardi entre Adioukrous, une ethnie locale réputée favorable à l’opposition, et Dioulas, ethnie originaire du nord, réputée pro-pouvoir. La situation s’est ensuite dégénéré à un affrontement inter communautaire. Entre Adjoukrou, autochtones et Malinké, allogènes.

Laquelle situation a obligé le préfet du département à instaurer un couvre-feu allant jusqu’au dimanche 25 octobre 2020. Le calme est revenu depuis le jeudi avec notamment l’envoi de renforts et la médiation du commandant supérieur de la Gendarmerie.

Selon le communiqué du gouvernement, « les premières investigations ont révélé que ces actes ont été suscités, avec la présence d’individus non résidents dans la localité qui ont indistinctement porté atteinte à l’intégrité physique et aux biens des membres des deux communautés en ayant pour sombre dessein de créer un conflit intercommunautaire ».

Le gouvernement annonce également dans son communiqué l’interpellation de « 52 individus » et la saisie de 12 fusils et 70 machettes, après ces « incidents d’une extrême gravité »

Ces actes de violence sont  récurrents en Côte d’Ivoire depuis le début du processus électoral en cours. L’opposition qui a choisi la voie du boycott a lancé un mot d’ordre à la désobéissance civile. La communauté internationale, notamment l’ONU, la CEDEAO et l’UA ont appelé la classe politique au dialogue et demandé à l’opposition de surseoir à son mot d’ordre de boycott actif. L’élection présidentielle est prévue pour le samedi 31 octobre prochain.

Arnaud HOUSSOU 

7info